« Notre premier succès d’envergure, c’est un contrat signé en Italie avec la marque Ray-Ban, qui représente à elle seule 50 % du marché de la lunette. Nous avons démarché la marque en 2008 pour lui présenter notre dernière technologie d’essayage live. C’était une évolution technologique par rapport à notre logiciel d’origine, mais le produit n’était pas encore finalisé. Pour convaincre, nous avons présenté une vidéo en disant : “voilà ce que nous pouvons faire pour vous si vous nous laissez neuf mois et que vous nous faites confiance.” J’avoue que c’était culotté, mais elle nous a fait confiance et nous a dit : “Ok, on y va, mais seulement si vous pouvez le faire en quatre mois.” Ce que nous avons fait. »
Premier échec
Retard dans notre processus d’industrialisation
«
L’échec principal que je retiens de ces cinq premières années
d’exercice, c’est un retard dans notre organisation interne pour passer
de la phase artisanale à la phase industrielle. Au départ, nous étions
perçus comme une start-up, une entreprise innovante. Ce positionnement
gommait parfois un aspect de notre fonctionnement artisanal.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Néanmoins, cela nous a mis en retard
pour notre déploiement à l’étranger et je pense que cela a impacté notre
chiffre d’affaire à hauteur de 25 %. Ce n’est pas rien. »