Après avoir occupé la 1ère place du classement des nations les plus innovantes l’an passé, la Suisse réitère cet exploit et conserve son titre de première économie innovante à l’échelle mondiale cette année, selon l’indice mondial 2013 de l’innovation publié le 1er juillet par l’Insead, l’Université Cornell et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
L’indice mondial 2013 de l’innovation classe 142 pays
du monde entier, selon 84 indicateurs (stabilité politique, écoles scientifiques et d’ingénieurs, facilité de création d’entreprise, performances logistiques, qualité des chercheurs, collaboration entre les universités et les industries, qualité de l’environnement…) portant notamment sur la qualité
des principales universités ou encore les possibilités de micro-financement, en vue d’une évaluation des capacités
d’innovation du pays.
Les Etats-Unis rejoignent le Top 5 mondial
La Suède se maintient également par rapport à 2012 et se positionne sur la deuxième marche du podium en 2013. La Suisse et la Suède, systématiquement classées dans les 25 premiers,
sont en tête pour tous les indicateurs de l’indice mondial de
l’innovation. Le Royaume-Uni gagne deux places par rapport à 2012 pour ses moyens mis en œuvre
en matière d’innovation et pour ses résultats, et vient ainsi occuper la 3ème marche en 2013.
Dans le Top 5 se trouvent également les Pays-Bas (4ème), eux aussi gagnent deux places (6ème en 2012) et les États-Unis (5ème) qui font leur come back après avoir déserté le Top 5, tableau du classement qu’il n’ont plus atteint depuis 2009, lorsqu’ils étaient numéros 1 mondiaux. Les États-Unis continuent de tirer profit de la qualité de leur système d’enseignement notamment dans leurs universités les plus prestigieuses. Ils ont enregistré de fortes hausses de leurs dépenses en logiciels.
L’Europe domine le Top 20
Sur les 20 premiers pays du classement 12 sont européens : la Suisse (1ère), la Suède (2ème), le Royaume-Uni (3ème), les Pays-Bas (4ème), la Finlande (6ème), le Danemark (9ème), l’Irlande (10ème). Le Luxembourg est 12ème derrière le Canada (11ème) et devant l’Islande (13ème). L’Allemagne est quant à elle 15ème talonnée par la Norvège (16ème). La France se hisse pour sa part au 20ème rang derrière l’Australie (19ème) et devant la Belgique (21ème).
Si l’Europe domine, l’Asie du Sud-Est et l’Océanie sont également largement présentes dans le début du tableau.
Hong Kong est 7ème, vient ensuite Singapour (8ème). La Nouvelle-Zélande (17ème), la Corée du Sud (18ème) et l’Australie (19ème), suivent. Le Japon se classe, lui, au 22ème rang.
De manière globale, l’indice constate que les 25 premières places du classement sont
occupées par des pays issus des différentes zones du globe : Amérique du
Nord, Europe, Asie, Océanie et Moyen-Orient.
Les pays émergents augmentent leurs dépenses en R&D
Ces cinq dernières années, par ordre respectif, la Chine, l’Argentine, le Brésil, la Pologne, l’Inde, la Russie, la Turquie et l’Afrique du Sud ont augmenté leurs dépenses en R&D plus rapidement que les pays à revenus élevés. Les marchés émergents, notamment la Chine, sont également devenus d’importants moteurs de croissance pour les dépôts de demandes de brevet dans le monde.
Le classement demeure toutefois dominé par les pays à revenus élevés. En moyenne, ces
derniers devancent largement les pays en développement du point de vue
de leurs résultats.
A l’échelle régionale, l’Amérique latine est, de loin, la région du monde qui
a connu la plus nette amélioration dans le classement, avec le Costa
Rica en tête des pays les plus innovants d’Amérique latine, et classé au 39ème rang mondial
suivit du Chili (2ème) et de la Barbade (3ème) classés respectivement 46ème et 47ème
mondiaux.
Le bas du classement, de la 116ème à la 142ème place, est dominé par des pays d’Afrique, d’Asie centrale et du Proche et Moyen-Orient. Le Yémen arrive dernier du classement à la 142ème place, précédé du Soudan (141ème).
« Les pays qui enregistrent de mauvais résultats peuvent renforcer leurs capacités innovantes en créant des pôles au sein desquels de grandes entreprises, dont les objectifs commerciaux sont alignés sur ceux du pôle d’innovation, peuvent jouer un rôle essentiel de catalyseur », a déclaré Barry Jaruzelski, associé principal et responsable de la section « Global engineered products & services practice » au sein du cabinet international de conseil en management Booz & Company.
Venice Affre
Pour en savoir plus
– Consulter l’ensemble du rapport sur le site www.globalinnovationindex.org/
– Consulter le classement de l’indice d’innovation 2013 des 142 pays en PDF