Richard Marry (à gauche), P-dg de Vivaction a remis le 25 novembre, à Paris lors de la septième cérémonie du Palmarès des PME & ETI leader à l’international à Nicolas Mähler-Besse, directeur général de Seguin Moreau, le prix Performance Grand Export du Moci.
« On exporte dans tous les pays qui produisent du vin », indique d’entrée Nicolas Mähler-Besse, directeur général de la tonnellerie Seguin Moreau. « Vietnam, Taiwan, Israël, Liban, Éthiopie… », pour n’en citer que quelques-uns. L’entreprise, affiliée au groupe Oeneo dont elle est un pilier historique, achemine au grand export ses fûts, qui comptent pour 75 % de ses ventes, mais aussi des tonneaux de grande capacité (15 % des ventes). Elle livre ainsi 45 destinations dans le monde.
Tonnelier de profession, Seguin Moreau fabrique et commercialise des fûts, des cuves, des barriques et des foudres parfaitement adaptés pour la vinification et l’élevage des vins ou l’assemblage des eaux-de-vie. Ses origines remontent au XIXème siècle, alors qu’elle était devenue la tonnellerie du producteur de cognac Rémy Martin.
Dans les années 1980 avec la crise du cognac, elle a diversifié son activité et s’est réorientée sur le marché des grands vins. En 1991, Seguin Moreau a ouvert un atelier en Bourgogne, à Chagny, et un second en 1994 à Napa, en Californie.
Pour fabriquer ses fûts de chêne, le tonnelier sélectionne différents types de bois issus d’arbres vieux de 150 à 200 ans minimums. Mais il va encore plus loin afin de définir le potentiel œnologique du bois. L’équipe R&D interne composée de trois docteurs en œnologie, travaille ainsi depuis 12 ans sur la corrélation entre la composition chimique du chêne et son impact organoleptique sur le vin. Elle a donné naissance a un procédé baptisé « ICÔNE ». Et depuis sept ans, le tonnelier développe des produits alternatifs pour le boisage en utilisant les mêmes procédés de sélection des chênes, un segment en croissance.
Chênes français, américain, russe ou européen constituent la matière première de ses douelles pour répondre aux attentes de tous ses clients. « Les maîtres de chais sont nos principaux interlocuteurs, on va leur conseiller un type de barrique », expose Nicolas Mähler-Besse. « On travaille également avec les châteaux, les caves, les négociants ». Parmi la clientèle de Seguin Moreau les crus les plus prestigieux de France : Château Pétrus, Château Margaux, Château Mouton Rothschild, Château Latour, Château Palmer, domaine de la Romanée-Conti… Des crus dont la renommée a porté son expansion à l’international.
« Les États-Unis, sont notre premier marché à l’export et de loin », révèle le directeur général. Viennent ensuite, dans le Top 5, l’Italie, l’Espagne, l’Australie et le Chili. Son usine de Napa commercialise des fûts en chêne américain pour le marché nord-américain (États- Unis, Canada et Mexique) et tous les marchés d’export : Chine, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Chili, Argentine, Brésil, Uruguay. « Ce sont les pays du Nouveau Monde », résume Nicolas Mälher-Besse.
Tiré par les bonnes performances du marché américain, le chiffre d’affaires consolidé de Seguin Moreau enregistre une « belle progression » et devrait atteindre en 2016 « 70,5 millions d’euros, dont un peu plus de 65 % réalisés à l’export, soit 45,5 millions d’euros », commente encore le dirigeant. Qui n’hésite pas à se réjouir : « La marque Seguin Moreau est n° 1 dans l’univers du vin », assure Nicolas Mähler- Besse. « Nous sommes la tonnellerie n° 1 dans le monde à la fois en volume et en positionnement prix », insiste-t-il.
Venice Affre