La chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Limoges et de la Haute-Vienne conduit chaque année des missions de prospection au Japon, notamment à Tokyo. Suite à la récente catastrophe qui a dévasté le nord du pays, elle a décidé de se mobiliser.
Présente avec une délégation de chefs d’entreprise depuis plus de quinze ans à Interior Lifestyle, salon international de l’habitat et de la décoration à Tokyo, la CCI de Limoges et de la Haute-Vienne a patiemment tissé des liens étroits avec le Japon, d’autant que la ville de Limoges, cité de la porcelaine, est jumelée avec Seto, autre agglomération réputée pour son industrie céramique.
Du 13 au 23 mai, la CCI de Limoges doit organiser une exposition-vente dédiée aux petites boîtes décoratives en porcelaine, très prisées par les Japonais. Plus de 5 000 boîtes (à pilules, à bijoux, à dragées…) seront mises en exergue dans le grand magasin nippon Wako. « Nous présenterons des outils, de la pâte, des équipements de cuisson », explique Marie Lees, responsable du groupement Luxe & excellence made in Limousin à la CCI. Les porcelaines Pierre Arquié, l’Atelier d’art de Limoges, l’atelier Rap, les porcelaines Carantan et l’atelier La Vie en rose, à Limoges, tous fabricants de ces petites boîtes colorées, sont parties prenantes. « Pas question de laisser tomber les Japonais dans cette période dramatique. Nous devons montrer au Japon, partenaire majeur économique et dont l’attitude pendant cette crise a été exemplaire, que la France est là, surtout dans les moments difficiles », martèle Jean-Pierre Limousin, président de la CCI de Limoges. Pour appuyer cette intervention, une dizaine d’entreprises limousines du luxe y présenteront leurs produits, du célèbre bottier Weston aux gants Agnelle en passant par la tapisserie Pinton, les cosmétiques Sothys, le bijoutier-joaillier Pascal Ratinaud ou l’émailleur Christel. « Nous avons constaté un élan de soutien massif qui témoigne de la volonté des entreprises françaises d’apporter une aide concrète aux Japonais qui ont souffert de ces catastrophes naturelles », se félicite la CCI française au Japon. La CCI de Limoges dépêchera dans la capitale nipponne ses conseillers spécialisés, Noury Boualem et Marie Lees, pour préparer une démarche commerciale, parallèlement à cette manifestation.
Alain Londeix, à Limoges
Éco-construction Découverte des savoir-faire suisses
Une vingtaine d’acteurs de la filière éco-construction du Limousin ont pu, grâce à l’appui de la Chambre franco-suisse pour le commerce et l’industrie et de l’organisation Euresearch, à Lausanne, membre du réseau Enterprise Europe Network, se familiariser avec les savoir-faire helvétiques dans l’éco-construction.
Une mission a en effet été organisée mi-avril dernier par la Chambre de commerce et d’industrie de la Région (CCIR) Limousin. Le salon Energissima + Greentech + EcoHome, qui se tenait à Fribourg le 16 avril, a fourni l’occasion et le point d’orgue de cette mission.
Selon Eve Guillemot, animatrice du pôle éco-construction Limousin, « les chefs d’entreprise nous réclamaient un déplacement plus axé sur les pratiques en matière de matériaux, notamment d’isolation, point fort des démarches des Allemands, des Autrichiens ou des Suisses ». Les participants y ont trouvé leur compte : « Une mission très intéressante ! Malgré la distance, nous allons pouvoir servir de supports techniques à des architectes suisses », se réjouit Vincent Laroche, directeur d’Eco’n Home, une TPE de Saint-Maurice-les-Brousses spécialisée dans la réalisation d’éco-habitat et la rénovation énergétique. « Nous avons apprécié de découvrir comment les constructeurs suisses travaillent et, surtout, comment ils voient l’avenir dans le domaine de l’éco-construction », corrobore Marc Bouny, directeur de la PME Maisons bois Bouny, à Nonards.
Le secteur est porteur : « Ce qui nous a été présenté comme les conséquences de la catastrophe de Fukushima va booster les projets énergétiques solaires, photovoltaïques et thermiques, pompes à chaleur et combustible bois, estime Martin Forst, directeur de l’international à la CCIR. Cette dynamique en matière de responsabilité sociale et environnementale des entreprises au travers du cluster international Cleantech est, par exemple, fortement favorisée par le canton de Fribourg et ses 240 000 habitants, tout comme l’est l’écologie industrielle à l’échelle des zones d’activité. »
A. L.