Selon la première étude menée conjointement par Oséo
et la Direction générale de la compétitivité de l’industrie et des services (DGCIS) du ministère de l’Economie, les Entreprises de taille intermédiaire (ETI) se disent confiantes
sur la bonne santé de leurs activités en 2011. Un optimisme mu par leurs
capacités d’innovation et leur dynamisme à l’international.
Plus de la moitié des ETI envisagent une augmentation de
leurs activités cette année, selon cette étude. Introduite en 2008 par la loi de
modernisation de l’économie, cette catégorie regroupe des entreprises comptant
entre 250 et 5 000 salariés et dont le chiffre d’affaire annuel s’élève à
moins de 1,5 milliard d’euros. Elles seraient
3 400 en France, contre 10 000 au Royaume-Uni et 12 000 en
Allemagne.
Ces perspectives positives le sont encore plus du côté des
ETI innovantes. Leur indicateur, obtenu en retranchant la part des opinions pessimistes de celle des
opinions optimistes, s’élève à + 37. Il atteint + 40 pour les ETI effectuant
plus du quart de leur chiffre d’affaires à l’international. Et la part de ce
dernier devrait encore grandir en 2011 puisque ces championnes de l’export
tablent sur une augmentation de leurs ventes à l’étranger.
Elles prévoient également de s’implanter à l’étranger. 28 %
de l’ensemble des ETI envisagent d’y créer des filiales et 40 % de prendre de
part dans des sociétés, principalement en Asie et en Europe. 37 % des ETI
possèdent au moins une filiale ou une coentreprise hors de l’Hexagone. Selon
une étude du cabinet KPMG publiée en mai dernier 80 % ont une activité à l’international,
allant de la prise de contact à l’implantation.
Plus innovantes, plus internationalisés, plus optimistes,
les entreprises intermédiaires n’en ont pas moins des revendications similaires
à celles des PME. Notamment du côté de la fiscalité, souligne l’étude de KPMG.
Leur taux implicite d’imposition est de 28 %, selon un rapport de la direction
du Trésor, contre 39 % pour les PME et 19 % pour les grandes entreprises de
plus de 5000 salariés. Pourtant un des points forts des ETI se situe dans leurs
capacités d’autofinancement. Un coup de pouce fiscal leur permettrait de
continuer à croître. Pour aller créer des emplois ailleurs ?
Selon l’enquête menée par la DGCIS et Oséo, « les
entreprises fortement internationalisées bénéficient de la croissance de l’activité
dans les pays d’implantation, mais cette croissance ne se fait pas au détriment
de leurs implantations en France ».
Sophie Creusillet