Les entreprises de e-commerce aussi bien françaises qu’étrangères exporteraient trois fois plus et s’implanteraient plus rapidement à l’international que les entreprises traditionnelles : c’est ce que révèle l’étude* intitulée « Les Champions de l’international », publiée le 21 mai par la société française TextMaster, éditeur d’une plateforme professionnelle de services de traduction, rédaction et relecture de contenus en ligne.
Menée auprès de 724 entreprises, toutes tailles confondues, de la start-up au grand groupe, âgées de moins d’un an à plus de 50 ans, basées dans 15 pays en Afrique, Amérique du Nord, Amérique latine, Asie, Europe et Océanie, l’enquête réalisée par TextMaster se base sur un questionnaire de 15 questions à choix multiple (ex : Quelle est la part de vos ventes en ligne ? Quelle est la part de vos ventes à l’international ? Dans combien de pays exportez-vous ?), envoyé à des dirigeants et cadres d’entreprise issus de divers secteurs en particulier l’e-commerce, le tourisme, la mode et le marketing. L’étude a bénéficié du concours de France Digitale, l’IE-Club, Réseau Entreprendre, 100 000 Entrepreneurs et Numa (association de jeunes entreprises innovantes).
Le e-commerce, facilitateur de l’internationalisation
L’étude montre en premier lieu que les entreprises qui ont une activité de commerce en ligne réalisent 40 % de leurs ventes à l’export. Un résultat qui n’est pas vraiment surprenant du fait qu’elles ont beaucoup moins, voire pas du tout, recours à la création de filiales ou de succursales locales à l’étranger. Les entreprises qui ont un site Internet vont centraliser dans un même lieu leurs moyens (site Internet, marketing et équipes commerciales) pour aller sur les marchés internationaux. À contrario, les entreprises qui vendent à travers les circuits de distribution traditionnels ne réalisent que 14 % de leurs ventes à l’export. En effet, exporter de façon traditionnelle nécessiterait l’implantation d’une filiale de représentation commerciale et ou de production sur place.
Autre constat, les entreprises de e-commerce sont également celles qui s’internationalisent le plus rapidement. Ainsi, parmi les entreprises dont les ventes en ligne représentent plus de 75 % de leur activité totale, 47 % d’entre elles ont démarré leur développement international dès la première année. Seules 19 % des entreprises traditionnelles sont parties à l’export à partir de leur première année d’existence. L’étude ajoute que la majorité des entreprises traditionnelles ont mis plus de six ans à s’implanter à l’étranger.
Biens de consommation et logiciels/applications, grands gagnants à l’export
Toujours selon la même étude, les entreprises du secteur du tourisme sont, avec les sociétés de logiciels et applications, celles qui se développent le plus rapidement à l’international. Dans ces deux domaines, les entreprises mettent respectivement, en moyenne, 2 ans et entre 2 et 3 ans pour s’implanter à l’étranger. « Ces entreprises, souligne l’étude, sont souvent uniquement actives sur le web et vendent des services (non des produits) ce qui supprime les défis de logistique et de distribution à l’étranger et réduit le délai nécessaire à la pénétration de nouveaux marchés ».
S’agissant des secteurs d’activité les plus performants à l’international, l’étude révèle que les entreprises commercialisant des biens de consommation sont les plus actives à l’export. Celles-ci réalisent 38 % de leur chiffre d’affaires à l’export. Viennent ensuite les logiciels et applications et la mode, luxe, textile. Dans ces deux secteurs, la part respective des ventes réalisées à l’international par les entreprises atteint 35 %. À l’inverse, les entreprises du secteur de l’automobile et des transports ne réalisent que 17 % de leurs ventes à l’export.
L’étude montre par ailleurs que la majorité des entreprises interrogées exportent dans les pays voisins ou d’un même continent. Et ce, d’après l’étude « très probablement pour des raisons logistiques, douanières ou de fuseau horaire ». Rappelons en effet que les PME débutent souvent l’export par les pays limitrophes car elles n’ont pas toujours les outils techniques et la capacité financière pour aller directement sur le grand export. La France constitue la seule exception au sein de l’enquête avec une majorité d’entreprises françaises (74 %) exportant sur tous les continents.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
Consultez l’étude de TextMaster Les Champions de l’international en fichier PDF au lien suivant : https://images.textmaster.com/whitepapers/Global-champions-FR.pdf