En 2018, les volumes des transactions sur le marché mondial de l’immobilier d’entreprise ont été « les plus élevés jamais enregistrés », d’après la dernière étude Global Investment Atlas 2019* publiée le 12 mars par la société de conseil en immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield. Ils ont atteint 1 750 milliards de dollars l’an dernier, soit une hausse de 4 % par rapport à 2017.
L’étude de Cushman & Wakefield analyse les tendances mondiales des investissements immobilier d’entreprise pour l’année 2018, et anticipe les perspectives du marché pour 2019.
L’Asie-Pacifique signe un nouveau record
La région Asie-Pacifique a enregistré un nouveau record en termes de volume d’investissement avec des transactions immobilières de 866 milliards de dollars en 2018. La majorité a été portée par des acteurs domestiques, observe l’étude Global Investment Atlas 2019.
Les investisseurs en Asie-Pacifique ont en l’occurrence augmenté leur présence dans la région, à la recherche principalement d’hôtels et de terrains à bâtir. Le marché des actifs d’hôtellerie a ainsi atteint son plus haut niveau depuis la crise financière mondiale. Les records ont par ailleurs été battus dans le secteur des actifs industriels et de bureaux.
En ce qui concerne spécifiquement les investissements chinois dans les infrastructures logistiques, ils devraient se poursuivre d’après les projections de Cushman & Wakefield qui ne précise malheureusement pas de montants dans son étude.
Les volumes d’investissement en région Asie-Pacifique devraient atteindre 875 milliards de dollars en 2019, en augmentation de 1 % par rapport à 2018.
L’Amérique du Nord se porte bien
S’agissant des volumes d’investissement en Amérique du Nord, ils ont augmenté de 17,7 % sur un an pour s’établir à 546 milliards de dollars l’an dernier. Tous les secteurs (bureaux, hôtellerie, locaux commerciaux…) ont enregistré une progression. Les transactions dans l’immobilier de commerce ont pour leur part bondi de 30,1 % en 2018.
Par pays, si les transactions immobilières aux États-Unis ont affiché une activité robuste, au Canada les transactions immobilières ont en revanche essuyé une baisse de -12 % en 2018. Ce recul s’explique par les prix élevés et la pénurie de biens disponibles.
Les volumes d’investissement devraient s’établir à 531 milliards de dollars cette année en Amérique du Nord, soit une baisse de -3 % par rapport à 2018. Ce repli, estime la société de conseil, reflète la maturité de ce marché au niveau mondial dans le cycle immobilier, et la remontée des taux de rendement après une année 2018 exceptionnelle.
Chute des investissements dans la zone EMEA
Les volumes d’investissement dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) ont atteint 331 milliards de dollars l’an dernier, essuyant une chute de -11 % en glissement annuel.
Cette baisse est imputable « à une moindre activité des investisseurs nationaux et internationaux, et un nombre plus faible de cession de grands portefeuilles immobiliers », explique Cushman & Wakefield.
Cette année, les volumes d’investissement en zone EMEA devraient atteindre 339 milliards de dollars, soit une augmentation de 2,5 % comparé à 2018 – via une demande plus soutenue pour des investissements dans des villes de taille secondaire, et dans de nouveaux secteurs.
Amérique latine : un record … à la baisse
Après les bouleversements politiques survenus au Brésil, au Mexique, au Costa Rica et en Colombie, et le recul des investissements lié à la dépréciation du taux de change des monnaies sud-américaines par rapport au dollar, l’Amérique latine a enregistré en 2018 « ses plus faibles volumes de transaction en près de dix ans », note l’étude.
Les volumes de transactions ont ainsi chuté de -41,1 % l’an dernier. Néanmoins, ils devraient rebondir en 2019 avec une progression attendue de 6 %, à 2,4 milliards de dollars, « les investisseurs opportunistes étant de plus en plus confiants dans l’avenir de ce marché », indique l’étude.
Cushman & Wakefield prévoit que les niveaux record d’investissement mondial enregistré l’an dernier vont se maintenir en 2019 autour de 1 750 milliards de dollars. Les investisseurs sont « à la recherche d’opportunités ciblant davantage de marchés », précise-t-elle. Quant aux vendeurs, ils se manifestent « en fonction de leurs stratégies immobilières, de l’évolution des politiques monétaires, des tensions géopolitiques et des changements structurels », remarque Cushman & Wakefield.
Desk Moci
Pour en savoir plus :
*Consulter l’étude Global Investment Atlas 2019 en fichier Pdf joint ci-dessous