« La facilité d’accès aux décideurs a été déterminante »
Aux portes de l’émirat, à 200 mètres du siège de RAKIA, le nom du groupe en
rouge sur fond blanc frappe l’attention de l’automobiliste qui arrive de Dubaï.
Arc International, leader mondial des arts de la table, est un pionnier à RAKIA
: le premier à s’être installé dans la zone industrielle. C’est de là que le
verrier français exporte vers ses principaux marchés : l’Arabie Saoudite,
l’Égypte et l’Iran.
« Nous souhaitions nous rapprocher de nos clients, car nous n’étions pas assez
réactifs depuis la France. D’un point de vue logistique, les Émirats étaient
très bien situés », explique Guillaume Cocquempot, 37 ans, directeur du site.
Quand RAK Ceramics a voulu céder RAK Glass, son activité verrerie, M. Cocquempot
a sauté sur l’occasion. C’était une opportunité idéale pour s’implanter, avec
une main-d’œuvre déjà qualifiée. Un an après le rachat de l’usine, en 2004, Arc
démarrait la fabrication de 50 tonnes de produits verriers par jour. Arc
International Middle East compte aujourd’hui 1 600 employés dont 8 expatriés.
C’est la troisième implantation du groupe après celles aux États-Unis et en
Chine. « L’industrie du verre suit les endroits où le gaz est le moins cher.
Ras Al Khaimah en fait partie, affirme le directeur. Mais c’est aussi la
facilité d’accès aux décideurs qui a été déterminante. Je ne suis pas persuadé
que beaucoup d’entreprises européennes à Dubaï aient un accès aussi direct
qu’ici à de hauts responsables. »
Sur la partie est du terrain de 600 000 m2, des ouvriers préparent de nouveaux
entrepôts. En mai, un quatrième four doit faire passer le nombre de lignes de
production de 14 à 23. D’ici à 2014, l’usine doublera sa production à 400
tonnes/jour, contre 250 actuellement.
Des difficultés ? « Il n’y en a pas eu de majeures, assure M. Cocquempot. Le
recrutement a été facile, le changement de dimension du site s’est fait en
douceur. On est à une heure d’un très gros hub. Pour nous, c’est une vraie
success story. »
Nathalie Gillet