« France in back ». On pourrait en tous les cas le penser à la lecture de la 6ème édition de l’étude « Les entreprises allemandes en France : situation économique, perceptions et perspectives 2018-2022 », que publient la Chambre franco-allemande de commerce et d‘industrie et la société d’audit et de conseil EY.
En effet, non seulement 90 % des entreprises allemandes interrogées perçoivent la situation économique française comme satisfaisante ou bonne en 2018, contre 41% en 2016, mais, à moyen terme, elles sont 56 % à tabler sur une évolution encourageante de leur activité en France. Et 43 % des entreprises allemandes prévoient aussi d’investir sur le territoire français.
Au moment où la France fait de l’attractivité de son territoire un enjeu national, partagé avec les Régions et les métropoles, c’est encourageant, surtout venant de l’Allemagne, dont le continent d’entreprises est le plus important (4 500), après les États-Unis. L’étude de près de 40 pages*, qu’a pu consulter Le Moci, a été réalisée auprès d’une centaine de sociétés, qui ont répondu à questionnaire en ligne de juin à juillet 2018.
Les axes d’amélioration : R&D, innovation, numérique
« La nouvelle attractivité de la France s’appuie sur ses réformes, sa grande capacité d’innovation et sa volonté de placer la numérisation et l’intelligence artificielle au centre du développement économique », estime Jörn Bousselmi, directeur général de la Chambre franco-allemande de commerce et d‘industrie.
Toutefois, près de 50 % des investisseurs allemands demandent encore à la France de redoubler d’effort en matière d’innovation et de transformation digitale. Dans les axes d’amélioration souhaités d’ici à 2022, figurent ainsi l’aide à la R&D et à l’innovation, qui sont passés du neuvième au 4ème rang en deux ans.
D’après l’étude, les entreprises allemandes estiment que « la France est un pays d’excellents ingénieurs », mais il lui manque « une forme d’intelligence collective ». Or, selon eux, « le digital est une occasion unique pour que la France gagne en pragmatisme économique ».
Desk Moci
*Pour accéder à l’étude, cliquer ici