Pour les économiste du groupe d’assurance-crédit Atradius, malgré le contexte turbulent que traverse l’économie mondiale, et notamment les pays émergents, huit de ces derniers résistent et vont constituer, en 2016, des « points lumineux » en affichant de « bonnes performances » et en offrant de « bonnes opportunités commerciales ».
Quatre sont en Asie, deux en Amérique du sud et deux en Afrique sub-saharienne orientale et australe.
L’Inde, dont la bonne santé économique fait désormais de l’ombre à la Chine, en proie à un fort ralentissement, devrait afficher un taux de croissance de 7,5 % cette année, est le premier d’entre eux.
Mais font aussi partie de ce « top 8 » le Bangladesh dont on attend une croissance économique de 6,3 % en 2016, mais aussi la Colombie (+2,7 % attendu), le Kenya (+6 % attendu), le Pérou (+4,9 % attendu), les Philippines (+ 5,1 %), la Tanzanie (+ 6,5 %) et enfin le Vietnam (+ 6,4 % attendu). « Ces marchés émergents ont connu un fort développement depuis 3 ans, et devraient continuer de progresser en 2016 ».
Pour les économistes d’Atradius, ces pays se portent bien pour trois raisons :
-1/ Ils bénéficient de « politiques de soutien à l’économie » avec stabilité politique et politiques macroéconomiques adaptées. Exemple : « le Pérou et les Philippines ont développé de fortes institutions et la Colombie est récemment devenue un pays plus sûr grâce à des politiques gouvernementales efficaces ».
-2/Ils bénéficient de matières premières à des prix faibles, tels que le pétrole et les métaux. « L’Inde, par exemple, importe 75% de son pétrole et a ainsi économisé environ 2,5 milliards de Dollars en 2015 » observent les économistes d’Atradius.
-3/ The last but not the least : ils ont une « classe moyenne en croissance », ce qui alimente, avec les investissements, « une bonne dynamique interne ». La population du Kenya, par exemple, a augmenté de 50% ces 15 dernières années, boostant ainsi l’économie nationale.
Les secteurs les plus dynamiques
Outre cette approche pays, les économistes d’Atradius distinguent, pour chacun, les grands secteurs les plus dynamiques pour chacun d’entre eux.
Pour l’Inde ce sera la chimie et les plastiques car « grâce à la croissance de l’activité industrielle, la demande d’importation de plastiques et de produits chimiques devrait rester forte ».
La construction est particulièrement dynamique au Pérou, « du fait d’investissements réguliers du gouvernement péruvien ». AU Kenya et en Tanzanie, ce sont les investissements dans les infrastructures -notamment portuaires- émanant des entreprises étrangères qui alimentent la croissance de ce secteur.
Pour le commerce de détails, les biens de consommation durables et l’électronique, c’est les pays asiatiques – Bangladesh, Inde, Vietnam- qui offrent le plus d’opportunités « pour les exportateurs en électronique et de biens de consommation durables, dues à l’augmentation des revenus disponibles, à l’urbanisation et à l’amélioration du niveau de vie ».
Mais l’électronique est un marché « prometteur » au Pérou où « seulement 30% de la population dispose d’un accès à Internet », ce qui laisse d’importantes marges de croissance. Au Vietnam, signale Atradius, « le gouvernement soutient la pénétration des ordinateurs pour les ménages habitant en zones rurales.
Pour les machines et biens d’équipement, des opportunités commerciales se présentent en Inde, au Vietnam, au Kenya et en Tanzanie alimentées par la croissance économique et des investissements. Cependant, avertit Atradius, « la concurrence sur les prix est forte entre ces deux derniers pays et l’Asie ».
Enfin, pour le secteur pharmaceutique, c’est le Vietnam qui est mis en avant : « le gouvernement souhaite améliorer le système de santé », analyse les économistes d’Atradius, car le pays « a un fort besoin, encore méconnu, en santé et dispositifs médicaux, et de lourds investissements réguliers sont nécessaires ».
C.G
Pour en savoir plus :
Consultez le rapport complet (en anglais) sur le site du groupe Atradius : https://group.atradius.com/publications/economic-research-top-eight-most-promising-markets-of-2016.html