Le 1er septembre, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a inauguré la 85e édition de la Foire européenne de Strasbourg, qui se tiendra jusqu’au 11 septembre. « Pour la rentrée politique, c’était important pour Strasbourg, capitale européenne, l’Alsace et tout le Grand Est que le ministre de l’Europe soit présent lors de ce grand rendez-vous économique », juge Jean Rottner, vice-président de la Région Grand-Est, en charge de la Compétitivité des territoires et du numérique.
Fondée en 1932, la Foire européenne de Strasbourg, une des plus grandes foires de France, dont Cuba est cette année l’invité d’honneur, a réuni l’an dernier près de 1 000 exposants, dont plus de 130 étrangers, et attiré 175 000 visiteurs. Cette année-là, l’État a signé un contrat de filière « rencontres d’affaires et événementiel » avec la profession en France, visant à augmenter les retombées économiques sur les territoires et à répondre aux besoins des divers acteurs (gestionnaires de sites, organisateurs d’évènements, professionnels du tourisme, etc.).
J. Rottner : un ministre « très à l’écoute »
Comme l’indiquait un communiqué de son ministère, le 31 août, Jean-Yves Le Drian a, ensuite, animé « une réunion de travail consacrée au commerce extérieur autour des entreprises et des principaux acteurs institutionnels de l’export de la région Grand-est qui concourent à l’internationalisation des entreprises françaises ». Et notamment les membres de l’Équipe de France en région : Bpifrance, Business France, conseillers consulaires (CCI…) et du commerce extérieur de la France (CCEF), Région, Départements, etc.
« J’ai trouvé le ministre très à l’écoute, relate Jean Rottner. Il s’est posé en chef de file à l’Europe et aux affaires étrangères, comme il l’a été auparavant à la Défense. Il a dit lui-même qu’il était le premier ambassadeur à l’étranger et qu’il s’inspirait directement de la diplomatie économique », un concept et une méthode créés par Laurent Fabius, quand il était au Quai d’Orsay.
L’ancien ministre de la Défense et président du Conseil régional de Bretagne a aussi souligné sa volonté de travailler avec les Régions. « Il a insisté sur la nécessité d’un guichet unique à l’international, régional et national, pour favoriser le déploiement à l’export, et sur son souhait de mener une réflexion sur les filières à encourager ». Et ce, précise Jean Rottner, « en particulier pour les petites entreprises, c’est-à-dire les PME jusqu’aux artisans ». Dans la foulée, le ministre aurait insisté sur la capacité des entreprises à chasser en meutes.
Les trois secteurs prioritaires du SRDEII Grand Est
« De notre côté, délivre encore Jean Rottner, nous avons décliné les grands priorités de l’international, contenues dans le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) du Grand Est, pour parvenir à accompagner les PME et TPE à l’export ». Avec toute une série de domaines prioritaires : « industrie du futur, santé, agroalimentaire sont les premières, mais d’autres seront ajoutés », prévoit le vice-président de l’exécutif régional. Une stratégie filière qui semble avoir séduit le ministre, puisque Jean-Yves Le Drian aurait demandé à ce que lui soit remonté le travail effectué, à cet égard, dans le Grand Est.
Le patron du Quai d’Orsay a déjà, à plusieurs reprises, annoncé que seraient maintenues les grandes familles de produits prioritaires à l’export, créées par l’ex-ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq. Leur champ avait été étendu par Matthias Fekl, alors secrétaire d’État au Commerce extérieur. Aujourd’hui, Jean-Yves Le Drian n’exclut pas d’en ajouter d’autres. Elles sont, à l’heure actuelle au nombre de sept : agroalimentaire, santé, ville durable, biens culturels, NTIC, savoir-faire du tourisme, énergies renouvelables.
François Pargny