Sur les quatre premiers mois de l’année, les défaillances d’entreprises françaises ont enregistré une baisse de 2,3 % à 22 601 cas.
Quelques lueurs d’espoir apparaissent, mais « il faut être prudent », a prévenu Yves Zlotowski, économiste en chef chez Coface lors d’un point presse, le 23 mai, sur les défaillances en France et en Espagne. Ce résultat reste en effet supérieur à celui d’avant-crise, 18 427 cas étaient alors enregistrés de janvier à avril 2008.
À fin avril 2014, 64 127 cas d’entreprises françaises en défaillance étaient recensés soit une augmentation de 3,5 % par rapport à mai 2013, a indiqué l’assureur-crédit Coface.
Ce sont davantage les grandes entreprises dont les ETI et PME qui sont épargnées. Les TPE, qui représentent 93 % des défaillances, et notamment les micro-entreprises (+ 3,9 % de défaillances sur un an à fin avril 2014) sont pour leur part particulièrement fragiles.
« Certains secteurs continuent de se dégrader, a informé Jennifer Forest, économiste chez Coface, notamment l’agroalimentaire et le papier-bois ». Dans l’agroalimentaire (+ 9 % de défaillances sur un an à fin avril 2014), la boulangerie-pâtisserie est touchée du fait de la hausse des coûts des matières premières (sucre, huile, blé). La filière du papier-bois a, elle, connu une hausse de 5,3 % du nombre des entreprises en défaillance sur un an à fin avril 2014. Un tiers de ces défaillances découle des imprimeries affectées par la montée du numérique, la baisse des tirages et l’augmentation du prix du papier. Seuls la chimie et les métaux affichent une baisse des défaillances sur douze mois.
V. A.