Les exportations françaises de café se sont élevées en 2014 à 800 millions d’euros tandis que les importations, tirées par l’achat de produits transformés à prix élevés, se sont établies à 2,2 milliards d’euros, portant le déficit français à -1,4 milliard d’euros, d’après la dernière étude mensuelle* d’octobre des Douanes consacrée au commerce de café.
La France importe essentiellement des cafés sous forme de produits transformés à prix élevés mais peu de cafés non torréfiés. De ce fait, le déficit se répartit entre les cafés transformés (-0,9 milliards d’euros) et les cafés bruts (-0,5 milliards).
Avec une demande intérieure de plus en plus orientée vers des produits vendus en portion (dosettes, capsules de café), la France se fournit en priorité auprès des pays européens – Suisse en tête (42 % des importations de café), suivie de l’Allemagne (11,3 %) et de la Belgique (7,3 %) – et non directement auprès des pays producteurs de cafés bruts : Brésil, Colombie, Éthiopie.
Autre constat, l’engouement des consommateurs français pour les capsules de café conduit la France à importer davantage depuis la Suisse, leader mondial sur le marché du café en capsules, et qui détient le quasi-monopole sur ce segment.
À contrario, l’Allemagne importe massivement du café brut (72 % des achats) principalement depuis le Brésil et le Vietnam. Se distinguant par son activité de négoce, l’Allemagne ré-exporte plus de 40 % des cafés verts principalement en Europe et aux États-Unis.
La Suisse pour sa part achète à bas coût du café vert (non torréfié) auprès des producteurs (80 % des achats) et vend quasi-exclusivement des produits transformés très onéreux.
Avec une production dédiée principalement à la satisfaction de la demande intérieure, les exportations de café de la France ne représentent que 7,3 % du chiffre d’affaires des entreprises productrices de café (contre 22 % pour l’ensemble des industries agroalimentaires). À l’export, les clients de l’Hexagone sont essentiellement européens. Les pays européens sont destinataires de 81 % des ventes, Espagne en tête. Ce pays d’Europe du Sud est bénéficiaire de 31 % des ventes françaises de café, viennent ensuite les Pays-Bas (18 %) et l’Italie (16 %).
Venice Affre
Pour en savoir plus :
Consultez l’étude mensuelle des Douanes en fichier PDF ci-joint intitulée Prépondérance des importations de café sous forme de produits transformés