La France n’est sans doute pas à la hauteur de l’Allemagne et l’Italie en matière de technologies adressées à la filière des boissons, pour autant, elle progresse, a pu constater Le Moci, à l’occasion de la présentation à Paris, le 16 mai, de l’édition 2017 de Drinktec (plan joint ci-dessous en pdf), premier salon mondial de la technologie des boissons et des aliments liquides (plus de 1 600 exposants annoncés sur 150 000 m2 du 11 au 15 septembre à Munich).
« La France sera plus présente qu’à la dernière édition de Drinktec, il y a quatre ans », se félicitait ainsi la directrice du salon, Petra Westphal (notre photo), qui a annoncé « à ce jour 36 stands français* sur une surface en hausse de 38 % à 2 200 m2 ». Une évolution qui lui laisse espérer aussi une progression de la fréquentation tricolore. En 2013, la France occupait le huitième rang, avec 1 411 visiteurs, devancée par l’Italie (4 418), la Russie (2 095), la Suisse (1 930), les États-Unis (1 779), l’Autriche (1 656), le Royaume-Uni (1 587) et la Chine (1 423).
Exportations : l’Allemagne et l’Italie dominent
L’intérêt croissant des professionnels de l’Hexagone pour Drinktec ne serait pas le fruit du hasard. D’après la puissante Fédération allemande de la construction mécanique et de l’ingénierie (VDMA), la progression des ventes de machines et d’emballages alimentaires de la France dans le monde a largement dépassé la hausse de ses achats entre 2011 et 2015 (+ 20 % pour + 7 %), si bien que sa balance commerciale était quasiment équilibrée en 2015 : 1,386 milliard d’euros pour les importations, 1,355 milliard pour les exportations. Un résultat positif, qu’il faut néanmoins nuancer, car, derrière l’Allemagne et l’Italie qui dominent largement, avec respectivement 21 % et 20 % de la demande internationale, tous les compétiteurs qui comptent figurent dans une fourchette, oscillant entre 8 et 4 % : États-Unis, 8 % ; Chine, 7 % ; Pays-Bas, 6 % ; Suisse, 5 % ; France, 4 %. Selon le VDMA, la part mondiale de l’Allemagne est particulièrement significative sur plusieurs segments, comme les équipements brassicoles (50 %) et les machines d’emballage (30 %).
S’agissant maintenant du marché planétaire, « en 2015, la demande internationale de machines de transformation et d’emballage des aliments a crû de 6 % pour atteindre 38 milliards d’euros » et « près d’un tiers de ce volume a été fourni à l’industrie des boissons et aliments liquides », indique l’organisation allemande. Parallèlement, le marché mondial des boissons a lui aussi augmenté et son évolution dans les années futures devait être encore plus favorable que pour l’ensemble de l’alimentation. De façon concrète, les livraisons de boissons ont dépassé la barre des 1 000 milliards d’euros en 2015 et vont plus que doubler (+ 125 %) pour s’élever à 2 300 milliards d’ici 2020, alors que, pour l’ensemble des aliments conditionnés, le marché ne gagnerait que 50 %, en passant de plus de 2 000 milliards à 3 000 milliards d’euros.
François Pargny
*Voici la liste des 35 entreprises déjà confirmées sur les 36 stands dévolus à la France : Blow, Alla France, Arkema France, AT2E, Biomerieux, Brewpark, Bucher Vaslin SA, CDA Chabot Delrieu Associés, Ceisa Packaging SAS, Claranor, Cobham, Comep, Comptoir Agricole Hops, Fermentis (division de S.I. Lesaffre), France Fil International SNC, Gebo Cermex, Ingénierie Conception Expertise, Karlville Dévelopment, Maisonneuve Keg SAS, Malteries Soufflet SA., Malteurop, Nigay SAS, PDG Plastiques, Saverglass, Savime, Serac, Servinox, SGT Société Générale des Techniques, SIM’Edit Imprimeur, Sleever International, Smurfit Kappa Bag-in-Box, Stevial, Technibag, Valentin Thiérion, Ziemex.