L’état d’esprit des patrons de PME et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) françaises est-il en train de basculer dans l‘optimisme, d’autant plus si ils sont déjà présent à l’export ? Le fait est que quelque 73% des PME ont confiance en l’avenir de leur entreprise et cette confiance est beaucoup
plus marquée pour les PME déjà présentes à l’international (81%), selon les résultats du troisième Baromètre CCI International/Opinion Way « Les PME – ETI françaises et l’internationalisation » dévoilé le 29 juin à l’occasion de la convention annuelle du réseau international des Chambres de commerce et d’industrie.
Mieux encore, selon un communiqué diffusé aujourd’hui par CCI International, les PME déjà internationalisées envisagent à 56% de recruter dans l’année à venir, en France ou à l’étranger, pour le développement de leur activité.
Ce baromètre a été élaboré à partir d’une étude quantitative d’Opinion Way sur un échantillon de 1002 dirigeants d’entreprises françaises de plus de 20 salariés, avec une pondération en terme de secteurs d’activité, de tailles d’entreprises et de régions (les 13 futures grandes régions administratives). L’enquête a été menée du 25 avril au 20 mai 2015. Selon les résultats, 43 % des entreprises interrogées ont déjà une activité à l’international.
De quoi valider les efforts engagés par les réseaux consulaires, en France comme à l’étranger, pour améliorer leurs services d’appui à l’international, en coordination avec les organismes d’Etat, en particulier Business France, avec laquelle une convention cadre de partenariat a été signée le 11 mars dernier.
Lorsqu’elles sont déjà présentes à l’international, les PME y réalisent une part non négligeable de leur chiffre d’affaires (C.A) : pour plus de la moitié d’entre elles, leur activité à l’international représente plus de 10% de leur C.A. Leurs marchés géographiques favoris : les pays voisins d’Europe de l’Ouest, les Etats-Unis et la Chine.
Une ombre au tableau : si celles qui exportent ne sont plus à convaincre des bienfaits d’une stratégie d’internationalisation, seulement 15% des entreprises non exportatrices ont l’intention d’exporter d’ici 2 ans. Plusieurs freins sont mis en avant pour expliquer cette frilosité : les entreprises non présentes à l’international perçoivent davantage de difficultés, réelles ou supposées, comparées à celles qui ont déjà franchi le pas. Le risque pays, les formalités administratives ou encore la méconnaissance des opportunités à l’étranger constituent les trois premières difficultés citées par les PME.
Il reste donc du pain sur la planche pour convaincre les PME d’aller d’avantage à l’international. Il s’ajoute aux efforts pour faire d’avantage connaître les dispositifs d’accompagnement et d’aide à l’export. Comme l’a indiqué la Lettre confidentielle dans sa dernière édition du 25 juin, un résultat de ce baromètre, non mis en avant par le communiqué de CCI International, montre que le meilleur score obtenu par un des organismes d’aides à l’export sur la connaissance spontanée par les chefs d’entreprises est de seulement 20 % -en l’occurrence les CCI- ce qui paraît très faible.
C.G
Pour prolonger : l’intégralité des résultats du Baromètre CCI International/Opinion Way « Les PME – ETI françaises et l’internationalisation » est dans le fichier Pdf attaché à cet article