Début décembre 2012, à la demande expresse du gouvernement français, Coface instaurait une offre d’assurance-crédit court terme publique sur la Grèce en crise, pour pallier le retrait des assureurs privés et permettre à des exportateurs de continuer à servir leurs (bons) clients grecs. En mars 2013, au bord de la faillite, Chypre, autrefois petit paradis commercial et financier, se résolvait à engager une restructuration drastique de son système bancaire – dont la mise en faillite de l’une de ses plus grosses banques, la Laiki Bank – tout en étant contrainte d’instaurer un contrôle sévère des transferts extérieurs…
Les pays émergents et en développement restent à la fois les plus porteurs et les plus risqués
Des exemples, au cœur de l’Europe, des risques pays auxquels sont aujourd’hui confrontés des exportateurs jusque-là plutôt habitués à gérer ce genre de soubresauts dans les pays en développement ou émergents. Ces risques, il ne faut pas les éluder.
Un impayé peut être fatal à une entreprise en ces périodes de trésorerie tendue : on estime qu’une faillite sur 4 en France est liée à un impayé…
Surtout à l’heure où le gouvernement veut accélérer l’internationalisation des PME françaises, notamment dans les pays émergents en forte croissance, pour réduire le déficit commercial. Malgré les contre-exemples de la Grèce ou de Chypre, les pays en développement et émergents restent tout à la fois les plus porteurs et les plus risqués en termes de risques de paiement car, en plus de situations économiques pas toujours stables dans la durée, il y a encore trop souvent des difficultés à trouver des informations fiables sur le sérieux et la solidité financière des clients potentiels.
Des solutions existent, encore faut-il les connaître et les utiliser ! Et cela n’empêche en rien de continuer à développer des affaires à l’international : les retards de paiement ou les risques d’impayés, qu’ils résultent d’événements politiques ou qu’ils résultent de la faillite d’une entreprise cliente, constituent un souci quotidien des entreprises exportatrices bien gérées, grandes et petites.
Car les entreprises qui tirent leur épingle du jeu dans de tels contextes sont celles qui ont anticipé ces risques, et mis en place des méthodes et des outils qui permettent sinon de les éliminer complètement, du moins de les réduire sans nuire à l’efficacité commerciale.
Risque d’impayé et pratiques de paiement dans 104 pays de tous les continents
Dans ce contexte, notre Atlas 2013 des risques pays à l’usage des exportateurs, dont c’est la cinquième édition cette année, a plus que jamais son rôle pour aider les entrepreneurs à se forger leur propre politique de gestion des risques d’impayés à l’export.
Il fournit, pour 104 pays répartis sur tous les continents, des informations et des recommandations directes et claires sur des points clés tels que les meilleures sources d’information sur les entreprises du pays, les pratiques de paiement les plus répandues chez les exportateurs ayant des opérations avec le pays, ou encore les conditions de la logistique et des transports.
Toutes les fiches ont été actualisées tant au plan des chiffres clés puisés aux meilleures sources que des notes de risque, informations et conseils livrés par Jean-Claude Asfour, notre expert indépendant du risque pays.
Deux grands partenaires ont contribué à nouveau cette année à enrichir les fiches pays de leur expertise internationale et de leur conseil : Euler Hermes et Société Générale. Nous les en remercions d’autant plus vivement que leurs avis sont mis à jour et documentés avec beaucoup de sérieux !
Chaque fiche répond aussi à trois préoccupations concrètes des exportateurs :
- évaluer le risque de non-paiement de leurs clients ou prospects, que ce risque résulte de la situation politique et socio-économique du pays, de la solvabilité du client potentiel lui-même ou de conditions de livraison difficiles ;
- évaluer les risques pesant sur les expéditions de marchandises et le respect des délais ;
- mettre en œuvre les solutions pour anticiper et réduire au mieux ces risques et, in fine, réussir ses expéditions et se faire payer.
Des préoccupations que partagent tout autant les entrepreneurs expérimentés que ceux qui en sont à leur débuts sur les marchés internationaux.
Christine Gilguy, rédactrice en chef
Pour commander en ligne notre Atlas 2013 des risques pays, cliquez ici
Pour prolonger :
L’édition 2013 de notre Guide de la gestion du risque client à l’international, qui fournit la boîte à outils pour sécuriser ses transactions internationales.