« En Europe, trois nations dominent le marché », indiquait Johann Overath, directeur général de la fédération allemande du verre BV Glass, lors de la présentation de l’édition 2014 du salon Glasstec (Düsseldorf, 21-24 octobre). Depuis 2010, cette industrie outre-Rhin a subi un recul par rapport à la moyenne de l’industrie manufacturière. L’an dernier, son chiffre d’affaires s’est difficilement maintenu (- 0,1 %) à 8,94 milliards d’euros, alors que la production a progressé de 3,8 % à 7,3 millions de tonnes. Par segment d’activité, la transformation de verre plat a compté pour 38 %. Et, comme secteur client, c’est le bâtiment, avec une part de 39 %, qui est arrivé en tête.
Le marché domestique est toujours en panne, affichant ainsi – 0,7 %, alors que l’export a gagné 0,9 % pour atteindre 3,3 milliards d’euros, représentant ainsi plus de 36,9 % du chiffre d’affaires du verre en 2013. Premier débouché extérieur, l’Union européenne (UE), avec 62,6 % du montant total des exportations, devant l’Asie, avec 12,7 % et les États-Unis, avec 10,5 %. La France est demeurée l’an dernier le premier client de l’Allemagne, avec une part de 11, 2 %, loin devant les Etats-Unis (8,5 %).
S’agissant des importations allemandes, l’UE s’est encore taillé la part du lion, avec 69,3 %, devant l’Asie, avec 18,4 %, et l’Amérique, avec 7,2 %, mais, individuellement, la Chine occupait la première place, avec 444 millions d’euros, soit 11,8 % de l’ensemble des achats de verre hors du territoire national. La Belgique, la Pologne et la France occupaient les positions suivantes, avec des montants respectifs d’environ 353 millions d’euros (9,3 %), 301 millions (8 %) et 299 millions (7,9 %). Au demeurant, les 17 premiers fournisseurs de l’Allemagne, à l’exception de la Chine et des États-Unis, étaient tous européens, ce Top 17 représentant ainsi 85,6 % des achats à l’étranger, avec un montant supérieur à 3,23 milliards d’euros.
François Pargny