Alfa Laval accélère en Afrique de l’Ouest via sa filiale française

Le groupe suédois Alfa Laval, fournisseur mondial de biens d’équipements industriels pour les secteurs de l’énergie, l’environnement et l’agroalimentaire, a présenté les activités de sa filiale française qui opère sur l’Afrique du Nord et de l’Ouest et ses ambitions de croissance en Afrique de l’Ouest lors d’un point presse à Paris, le 3 mars, au sein de la Chambre de commerce franco-suédoise.

Alfa Laval fournit principalement des échangeurs thermiques, des séparateurs de liquides et des pompes pour le transfert de fluides. Des solutions d’ingénierie utilisées par les industries agroalimentaire, chimique, pétrochimique, pharmaceutique. Les produits pour l’échange thermique représentent 53 % du chiffre d’affaires du groupe, ceux pour la filtration et la séparation des liquides 22 % et le transfert des fluides 11 %.

Fort de quelques 17 109 collaborateurs, le groupe possède des clients dans près de 100 pays à travers le monde et compte 34 unités de production implantées en Europe, en Asie, aux États-Unis et en Amérique latine. Sa filiale Alfa Laval France & North West Africa travaille depuis la France avec les clients de 25 pays* d’Afrique du Nord et de l’Ouest. En Afrique, le groupe est présent dans l’exploration pétrolière et gazière et dans les secteurs du maritime et de l’agroalimentaire.
En France, Alfa Laval possède cinq sites de production dont quatre exportent la quasi totalité (93 %) de leur production. Le Suédois fabrique dans l’Hexagone des échangeurs soudés, des filtres pour moteurs diesel et des préparateurs eau chaude pour sanitaires. Au total, 82 % de la production française est exportée dans le monde entier.

Développer les parts de marché en Afrique de l’Ouest

L’Asie qui totalise 38 % des commandes est le premier marché mondial d’Alfa Laval, suivi de l’Europe de l’Ouest (21 %)  et de l’Amérique du Nord (19 %). « Nos ventes sont encore faibles sur le continent africain, mais c’est le continent en devenir », a informé Maryne Lemvik, présidente d’Alfa Laval France & North West Africa (à gauche sur la photo). Aujourd’hui, les pays africains représentent 15 % de la prise de commande de l’entité commerciale Alfa Laval France & North West Africa. « L’objectif est de doubler cette part au cours des trois prochaines années », a confirmé au Moci la filiale tricolore de l’entreprise nordique. Le groupe poursuit sa stratégie de croissance (située entre 4 % et 5 % par an en organique) en renforçant sa présence en Afrique de l’Ouest, où il envisage d’augmenter ses parts de marché.

Alfa Laval a ouvert en août 2014 un bureau commercial à Accra, au Ghana, qui concentre les activités du groupe en Afrique de l’Ouest. « On veut se rapprocher de cette région pour être au plus près des clients et de leurs besoins », a indiqué Maryne Lemvik.
Compte tenu de sa croissance (estimée à + 5 % cette année) mais également de sa population (la plus importante de la zone), le Nigeria représente le plus gros potentiel de la zone West Africa pour l’entreprise nordique. Toutefois, devant la situation sécuritaire, Alfa Laval a installé son bureau au Ghana, pays offrant des conditions de sécurité plus sûres sur la zone.

Ce nouveau bureau commercial desservant l’Afrique de l’Ouest couvre le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Sénégal, « les cinq pays à plus forts potentiels de la région », souligne Alfa Laval. De plus, « ces pays ont des besoins dans les secteurs du pétrole et de l’agroalimentaire », a informé la dirigeante.
Grâce à cette nouvelle implantation, le groupe bénéficie d’une présence locale pour apporter son expertise technique et être réactif aux demandes de ses clients dans cette région en plein essor.

Des opportunités dans l’ offshore, l’énergie et l’agroalimentaire

Du fait de la présence accrue de plateformes pétrolières sur le pourtour maritime de l’Afrique de l’Ouest, Alfa Laval propose aux pays de la zone ses solutions pour l’industrie du pétrole et du gaz. Les entreprises de la région doivent en effet relever un grand nombre de défis en tête desquels le vieillissement des équipements et l’augmentation des coûts énergétiques. Le groupe scandinave commercialise donc dans la région des produits neufs (équipements, modules et lignes complètes) pour l’exploration offshore ainsi que des services (mises en route, dépannage, maintenance, remise à niveau et formations) pour accompagner le développement du marché.
La division des équipements Marine & Diesel du groupe est également active dans la région, elle contribue à la production d’électricité. Enfin, dans certains pays de la zone, comme le Sénégal, l’entreprise propose ses solutions dédiées à l’industrie agroalimentaire qui viennent répondre à la hausse de la demande locale de produits transformés.

Venice Affre

*Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Liberia, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Nigeria, République centrafricaine, Sahara occidental, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Togo et Tunisie.