Le Salon international de l’agriculture (SIA) fêtera les 150 ans de son Concours général agricole (CGA) lors de sa 57e édition, du 22 février au 1er mars 2020, à Paris Porte de Versailles.
« Colonne vertébrale du salon », selon la directrice du SIA, Valérie Le Roy (sur notre photo avec Jean-Luc Poulain, président du SIA), le CGA permettrait à ses médaillés d’augmenter en moyenne leurs chiffres d’affaires de 15 à 25 %. « Les prix attribuées sont autant de labels mis en avant ensuite par les gagnants, notamment à l’export », expliquait au Moci Benoît Tarche, le commissaire général du CGA, copropriété du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation et du Centre national des expositions et concours agricoles (Ceneca), auquel appartient, par ailleurs, le SIA.
La Chine est particulièrement intéressée par les produits laitiers français. Plus largement, en novembre dernier, Chinois et Européens ont signé un accord de protection réciproque sur les IGP (identifications géographiques protégées) qui couvre de nombreux produits agricoles et agroalimentaires dans chaque bloc.
Des médailles pour briller à l’international
A l’occasion d’une conférence de presse à Paris, le 14 janvier (notre photo), Benoît Tarche, ancien pilote du pôle agroalimentaire de Business France, a précisé que de nombreux professionnels étrangers sur les réseaux sociaux cliquent sur les sites des médaillés. L’an dernier, ils auraient été 65 000 internautes à suivre en direct les différents concours, et, parmi eux, des professionnels de l’élevage et des acheteurs aussi bien asiatiques que sud-africains ou américains.
Le CGA comprend cinq familles de concours, le plus populaire étant le concours des animaux reproducteurs. Preuve encore de son impact, les prix des embryons des vaches de races laitières qui sont primées augmenterait de 40 % en moyenne.
Deuxième concours, celui des vins, qui va proposer cette année un record de 16 000 échantillons. Troisième concours, les produits, avec, en particulier, 1 400 échantillons dans le lait et 640 dans la bière. Quatrième concours, les pratiques agro-écologiques.
Un partenariat entre lycées français et chinois
Enfin, le cinquième concours est consacré aux jeunes professionnels. Plusieurs lycées agricoles étrangers vont y participer cette année, de Côte d’Ivoire, de Tunisie ou encore de Belgique. Dans le cadre du Trophée national des lycées agricoles (TNLA), « un partenariat a également été noué entre deux lycées français et des homologues chinois* », a révélé Valérie Le Roy.
« Les établissements chinois dans l’agriculture étant plus orientés vers les études de haut niveau, zootechniques et vétérinaires que vers la pratique de préparation et de manipulation des animaux, l’opportunité nous était donnée d’encourager les échanges entre étudiants », soulignait Benoît Tarche.
Enfin, pour les 150 ans du CGA, un stand inédit va être monté dans le hall 4. L’objectif sera de permettre au public de rencontrer des jurés, des commissaires, de professionnels et consommateurs avertis participant aux différents concours. D’où le nom du stand : « Grandeur nature ».
François Pargny
* Les deux partenariats franco-chinois associent :