« C’est un petit pas pour l’industrie, mais un grand pas pour les petites entreprises », a déclaré Eric Trappier, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), lors du lancement, le 21 septembre, avec Bpifrance, du programme d’accompagnement Ambition PME-ETI, un accélérateur qui va permettre à 60 entreprises de bénéficier pendant 18 mois d’un pilotage par des mentors ou experts. En paraphrasant ainsi, en présence du ministre de l’Économie et des finances, Bruno Le Maire, la célèbre phrase de l’astronaute Neil Amstrong, premier homme à avoir posé son pied sur la lune, le P-dg de Dassault Aviation a clairement mis en avant les défis qui attendent les entreprises petites, moyennes et à taille intermédiaire : « s’adapter à la révolution numérique, préparer l’usine du futur et donc constituer une boîte à outils pour structurer le futur ». « Autour des produits financiers, il faut de l’encouragement, du conseil, de l’accompagnement, y compris pour l’étranger, une rupture de solitude », a justifié, pour sa part, Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance.
80 % des entreprises sélectionnées ont un actionnariat familial
De façon concrète, les membres de la première promotion « bénéficieront d’un diagnostic stratégique pour identifier leurs priorités de croissance et auront le choix entre deux modules de conseil pour élaborer leur feuille de route RH, digitale ou encore internationale », explique-t-on à la banque publique. Les entreprises sélectionnées possèdent à 80 % un actionnariat familial et 65 % opèrent également dans des activités autres que l’aéronautique : santé, automobile…
« Le projet a été lancé il y a neuf mois », a rappelé, en s’adressant aux 60 lauréats, Patrick Daher (notre photo), P-dg de l’équipementier éponyme et président du Groupement des équipementiers aéronautiques et de défense (Gead) au Gifas. « Ca vous donne des responsabilités », a renchéri Fanny Letier, directrice exécutive Fonds propres et coordination de l’accompagnement chez Bpifrance. Si tous les dirigeants d’entreprises sont vraisemblablement conscients de la nécessité d’un développement stratégique – diversification sectorielle, internationalisation, restructuration – certains ont indiqué au Moci que « le côté scolaire n’était pas vraiment ce qui plaisait dans l’accélérateur ». En revanche, « réfléchir à leur stratégie, réseauter, se faire connaître » apparaît comme une priorité.
François Pargny