Plus de la moitié –55 %– des e-commerçants français vendent à l’international, un chiffre en progression par rapport à 2014 (52 %). C’est ce que révèle la dernière étude décryptant le profil et les usages des e-commerçants français TPE-PME en 2016, réalisée conjointement par la société française Oxatis, fournisseurs de solutions pour la création de sites marchands et le cabinet d’audit et de conseil KPMG.
L’enquête Oxatis-KPMG a été menée entre le 16 novembre 2015 et le 24 décembre 2015 auprès de 2 500 e-commerçants basés en France, au Royaume-Uni et en Espagne. Au total, 495 e-commerçants ont répondu à l’enquête, dont 402 e-commerçants français. La méthodologie, le processus de collecte et de traitement des informations ainsi que les résultats chiffrés ont été audités par KPMG en janvier 2016.
La langue et la logistique, principaux freins pour exporter
Premier constat, les e-commerçants français exportent principalement dans les pays frontaliers de l’Hexagone. Ainsi, 73 % des e-commerçants installés en France ayant répondu à l’enquête livrent en Belgique, pays voisin francophone, 39 % exportent vers l’Espagne, 36 % vers le Royaume-Uni, 35 % vers l’Allemagne et 33 % vers l’Italie. L’étude montre que la langue et la logistique constituent encore des barrières pour les e-commerçants qui souhaitent se développer à l’international en livrant depuis la France.
Toujours selon l’enquête, 40 % des e-commerçants français considèrent la « linguistique » comme un « challenge » pour le développement à l’international de leur activité. Vient ensuite la «logistique », citée par 35 % des sondés. Le marketing, cité par 26 % des sondés, la relation client (24 %), les moyens de paiement (22 %), la réglementation (22 %) et la fiscalité (19 %) représentent également des défis que doivent relever les e-commerçants français pour livrer leurs clients à l’étranger.
En ce qui concerne leurs projets pour se développer, 79 % envisagent de lancer de « nouvelles gammes de produits », mais 43 % considèrent qu’avoir une « activité à l’international » leur permettrait de développer leur activité tandis que 37 % citent « développer une stratégie de marque », 24 % « créer un nouveau site » ou encore 13 % « ouvrir un point de vente physique ».
En 2015, le secteur du e-commerce a progressé de 14,3 % en France. Au total, les internautes français ont dépensé 64,9 milliards d’euros sur des sites en ligne l’an dernier, contre 56,8 milliards en 2014. Le nombre de transactions a quant à lui augmenté de 19 % passant de 700 millions en 2014 à 835 millions en 2015 (source : Fédération e-commerce et vente à distance – Fevad).
Le marché hexagonal du e-commerce devrait progresser de 10 % cette année et franchir la barre des 70 milliards d’euros, selon les prévisions de la Fevad.
Venice Affre