Jusqu’en 2010 – année record avec un excédent commercial de +3,1 milliards d’euros dégagé par ce secteur d’activité – les équipements automobiles ont enregistré un excédent « conséquent ». Mais il a malheureusement fondu graduellement pour s’établir à +500 millions d’euros en 2015. C’est ce que révèle la dernière étude mensuelle des Douanes françaises publiée le 7 juillet portant sur l’érosion de l’excédent des équipements automobiles.
En France, le secteur des équipements automobiles se positionne notamment sur le développement des technologies à forte valeur ajoutée, nécessitant des investissements conséquents (réduction des émissions polluantes, interface homme machine). La dégradation du solde s’explique essentiellement, d’après les Douanes, par « la volonté des équipementiers de se rapprocher des grands marchés porteurs et de bénéficier d’un coût modéré de la main d’œuvre par la délocalisation des équipementiers automobiles dans le sillage des constructeurs ». Ainsi, les sociétés du secteur ont fait migrer une partie de la production nationale des équipements automobiles vers les nouveaux États membres (NEM) de l’Union européenne.
Poursuivant cette tendance, le solde commercial des équipements automobiles est donc « passé dans le rouge » sur les cinq premiers mois de 2016, avec un déficit de 100 millions d’euros après un surplus de +400 millions d’euros enregistré sur les cinq premiers mois de 2015. Se positionnant à la 7ème place parmi les fournisseurs mondiaux d’équipements automobile après avoir occupé le 4ème rang en 2004, la France demeure aujourd’hui loin derrière l’Allemagne, qui conserve son 1er rang mondial parmi les exportateurs de véhicules et d’équipements.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
Consultez l’étude des douanes (juillet 2016) intitulée « Érosion de l’excédent commercial des équipements automobiles »