La journée de l’emploi franco-allemand Connecti se tient deux
fois par an alternativement à Paris et à Cologne (Allemagne). Le 5 octobre prochain, ce sera au tour de la ville allemande d’accueillir la 6ème édition de cet évènement. Relancé en 2010 avec une nouvelle formule, Connecti rapproche
des entreprises françaises et allemandes à la recherche de candidats biculturels,
débutants ou expérimentés. Il peut s’agir de V.I.E, puisqu’en 2012 l’Allemagne a ravi
à la Chine, le rang de première destination mondiale pour les jeunes Français bénéficiaires du programme Volontaire international en entreprise (V.I.E), avec un effectif de 750 volontaires actuellement en poste).
La précédente
édition, qui s’est tenue le 11 mai dernier à Paris 2012, a reçu 1200 visiteurs, et plus de 750
candidats (deux fois qu’en 2011) venus rencontrer une
quarantaine de grands groupes internationaux (ABB, Altran ou Bouygues
Construction…) ou de PME (Vermop ou Grimme SARL).
Quels sont les profils les plus recherchés? Le Moci a posé la question à Jérôme Lecot , directeur associé du cabinet de recrutement franco-allemand Eurojob Consulting. « Les PME recherchent prioritairement des ingénieurs, des technico-commerciaux, des spécialistes du marketing et de la finance, ainsi que des responsables de filiales.
Mais les postures de recrutement diffèrent selon que l’on a affaire à un recruteur français ou à un recruteur allemand. Là où le premier va se référer aux diplômes, le second pense « pratique » et va se focaliser sur l’expérience professionnelle du candidat qui doit joindre un certificat de travail « zeugniss » à sa candidature. Ce document très complet, est remis par l’employeur au salarié qui quitte l’entreprise. Il décrit notamment les différentes missions du salarié et les postes qu’il a occupés.
Résultat, les jeunes diplômés français ont tendance à « vendre » leurs diplômes à des recruteurs allemands qui ne les connaissent pas. « On a ainsi vu des polytechniciens (niveau bac +5) frustrés ne ne pas obtenir la reconnaissance qu’ils escomptaient de leur diplôme alors que des BTS (niveau bac +2) ont eu une belle évolution de carrière après avoir démontré leur compétence technique et fait leurs preuves dans l’entreprise. Son conseil à ces jeunes Français qui cherchent du travail en Allemagne? Maîtriser la langue de Goethe – même lorsque la langue de travail de l’entreprise est l’anglais – et effectuer préalablement un stage de trois à six mois sur place, afin de gagner en compétence interculturelle et comprendre l’environnement de travail. Et montrer ainsi aux employeurs potentiels que l’on s’intéresse vraiment au pays.
Sylvette Figari
Pour en savoir plus:
Pour connaître les entreprises qui recrutent, cliquer ici
Sur l’Allemagne :
– consulter les articles du Moci sur le GPS Business
– consulter la fiche pays du Moci