Deux ans après sa naissance au printemps 2014, le Nouvel Institut franco-chinois de Lyon a été inauguré officiellement le 15 septembre en présence de Thierry de la Tour d’Artaise, président du Nouvel Institut franco-chinois et P-dg du groupe SEB, Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et président de la Métropole de Lyon, et de Ju Wang, consule générale de la Chine à Lyon.
Dans la continuité de son ancêtre l’Institut franco-chinois*, le Nouvel Institut franco-chinois vise à renforcer les relations franco-chinoises dans la coopération universitaire entre les universités et grandes écoles lyonnaises et chinoises mais également sur le plan économique, culturel et touristique.
Implanté dans un bâtiment réhabilité au sein du site historique de l’Institut franco-chinois au Fort Saint-Irénée (5ème arrondissement de Lyon), le Nouvel Institut franco-chinois de Lyon a vu le jour le 26 mars 2014 en marge d’une visite à Lyon du président chinois Xi Jinping reçu par Laurent Fabius, ex-ministre des Affaires étrangères et Gérard Collomb pour l’inauguration du « Centre pour la promotion des relations entre Lyon et la Chine, Musée de l’histoire de l’Institut Franco-Chinois de Lyon ».
Cet organisme doit permettre de favoriser les coopérations entre universités et grandes écoles lyonnaises et chinoises, en mettant à la disposition des étudiants chinois à Lyon un espace dédié et en organisant des événements de promotion des échanges et de la coopération universitaire.
L’université de Lyon et des universités chinoises prestigieuses telles que l’université Sun Yat-sen (Canton), l’École normale supérieure de l’Est de la Chine (East China Normal University), basée à Shanghai et l’université Tongji au nord-est de Shanghai figurent parmi les mécènes fondateurs du nouvel institut.
Le Nouvel Institut franco-chinois a également vocation à être un lieu de référence pour les étudiants chinois résidant à Lyon et les Français étudiant le chinois, ainsi que pour les différentes structures associatives franco-chinoises implantées dans la région lyonnaise.
Accélérer les relations économiques entre Lyon et la Chine
De la soierie à l’informatique, en passant par les biotechnologies et la chimie, Lyon dispose d’une forte attractivité auprès des chefs d’entreprise du monde entier. Dans le tissu économique lyonnais, la Chine constitue une maille essentielle : en 2014, elle est le 6ème pays étranger investisseur. La Région Auvergne Rhône-Alpes s’affirme comme première région française en termes de nombre de salariés travaillant pour des groupes chinois.
Le Nouvel Institut franco-chinois se positionne comme un facilitateur d’échanges entre les acteurs économiques lyonnais et chinois.
Plusieurs entreprises à capitaux chinois se sont installées à Lyon à l’instar de Bluestars Silicones qui a choisi d’installer son siège opérationnel et son centre de R&D mondial à Lyon. Bank of China a ouvert une succursale à Lyon en 2012 afin d’encourager l’investissement français en Chine et d’accompagner les entreprises de la région. Les entreprises lyonnaises tournent également leurs regards vers la Chine, parmi elles : le groupe SEB et l’Institut Mérieux.
Un nombre croissant d’entreprises a rejoint le Nouvel Institut franco-chinois en tant que mécène ou partenaire, en vue de se développer sur le marché chinois ou d’investir sur le territoire lyonnais. Parmi les nouveaux mécènes du nouvel institut figurent GL Events et Centralp, qui se joignent à près de 20 entreprises dont Seb, Novacap, l’Institut Mérieux, Gattefossé, Bluestars Silicones, Huawei, Bank of China…
Une vitrine de l’art contemporain chinois et de la gastronomie lyonnaise
Un espace entièrement dédié à la promotion de l’art contemporain chinois, situé aux côtés de l’exposition permanente retraçant l’histoire de l’Institut franco-chinois, accueillera trois expositions temporaires par an. Des artistes français souhaitant mettre en valeur et interpréter leur vision de la Chine moderne seront également présentés.
Les visiteurs pourront ainsi découvrir des artistes emblématiques de l’art contemporain chinois à l’instar de Li Ying, jeune artiste déjà largement reconnue en Chine, qui n’a encore jamais exposé hors de son pays, dans le cadre d’une série d’expositions temporaires.
Avec la soie, l’art de la table constitue un lien fort et ancien entre Lyon et la Chine. Villes jumelées depuis 1988, Lyon et Canton, capitale de la province du Guangdong, bénéficient toutes les deux du statut de « capitale de la gastronomie ». Le Nouvel Institut franco-chinois a donc conçu un temps fort mettant la cuisine chinoise à l’honneur, en vue de faire découvrir au grand public la vraie gastronomie chinoise.
Ainsi, fin novembre 2016, cet événement autour de la gastronomie chinoise réunira à Lyon des chefs chinois qui animeront des cours de cuisine avec des dégustations de spécialités chinoises. Une journée d’ateliers et de conférences sera organisée en partenariat avec Kamelya (représenté par Alain Alexanian et Sandra Dalloz) pour découvrir la cuisine au thé et s’initier à la dégustation de thé. Un chef étoilé lyonnais mettra à l’honneur un plat chinois dans sa carte. Une boutique éphémère permettra au public d’acheter du thé et des livres de cuisine chinoise.
Venice Affre
*Créé en 1921, l’Institut franco-chinois de Lyon est la première université chinoise créée hors de Chine. De 1921 à 1946, cette université a accueilli 473 étudiants venus étudier la culture, la littérature et les sciences occidentales dans les universités et écoles spécialisées lyonnaises. Mais au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France connaît de grandes difficultés économiques et la Chine est en proie à la guerre civile. Le projet franco-chinois d’éducation n’est alors plus au centre des préoccupations. L’Institut franco-chinois ferme définitivement ses portes en 1946.
Pour en savoir plus :
Consultez le site Internet de l’Institut franco-chinois de Lyon : http://www.ifc-lyon.com/fr