Singapour arrive en tête du classement des destinations mondiales les plus plébiscitées par les expatriés à travers le monde aussi bien pour les nombreux avantages que ce pays surnommé la « Suisse de l’Asie » offre en termes de qualité de vie que de perspectives de carrière et de revenus. C’est ce que révèle la 8e édition de l’étude mondiale sur les expatriés, intitulée Expat Explorer, publiée, le 23 septembre, par le groupe HSBC.
Menée entre mars et mai 2015 auprès de 21 950 expatriés de 198 pays via un questionnaire en ligne, l’étude couvre trois aspects de la vie des expatriés : la vie professionnelle et les finances ; la qualité de vie et l’immersion culturelle ; la vie de famille et l’éducation des enfants. HSBC a ainsi réalisé trois catégories de classement : la catégorie « Économie » recouvre notamment les niveaux de revenus des expatriés, leur train de vie, ainsi que la perception qu’ils ont de l’économie locale, leurs perspectives d’évolution professionnelle et l’équilibre vie privée/vie professionnelle; a catégorie « Expérience » analyse les points de vue des expatriés quant à leur vie quotidienne dans le pays d’expatriation (qualité de vie, sécurité, facilité d’intégration dans la société, système de santé, facilités de logement…); enfin, la catégorie « Famille » s’intéresse, elle, à la dimension relationnelle (vie sociale des expatriés, relation avec leur époux(se), acceptation de la diversité par le pays d’accueil), à l’éducation et à la garde d’enfants, aux conséquences pour l’enfant d’être élevé à l’étranger (bien-être, santé, réseau amical…).
Singapour, Nouvelle-Zélande et Suède, trio de tête du classement
Il ressort de l’étude que Singapour est une destination où il fait bon vivre et bon travailler. Ce pays de 5,5 millions d’habitants occupe le premier rang du classement général de HSBC, tant pour sa qualité de vie que sa situation économique favorable au développement de carrière. Près d’un tiers (30 %) des expatriés à Singapour travaillent dans les services bancaires et financiers ainsi que dans les assurances, confortant ainsi la place de Singapour comme l’un des principaux centres financiers d’Asie.
Singapour attire les expatriés qui souhaitent acquérir de nouvelles compétences professionnelles mais qui visent également un salaire plus élevé. Près de trois expatriés sur cinq (59 %) considèrent la cité-État comme le lieu idéal pour profiter d’une carrière en pleine ascension, tandis que 53 % des expatriés interrogés affirment que la probabilité d’acquérir de nouvelles compétences professionnelles y est plus grande que dans leur pays d’origine. Seuls 12 % des sondés n’approuvent pas ce point de vue.
Le coût de la vie élevé est compensé par les rémunérations élevées des salariés ayant le statut d’expatrié. Avec un salaire moyen nettement supérieur à la moyenne des expatriés –159 000 dollars annuels, contre 104 000 dollars en moyenne dans le monde– Singapour est une destination attractive pour les salariés étrangers. En conséquence de l’envolée de leurs salaires, près des deux tiers (65 %) des expatriés profitent d’un plus grand niveau de revenu disponible que dans leur pays natal tandis que 60 % sont en mesure d’épargner davantage. Seulement 16 % des sondés ont déclaré qu’ils épargnaient moins.
De plus, 79 % des personnes interrogées se disent confiantes dans l’économie du pays, et 87 % estiment que Singapour est propice à la création d’une entreprise. Rappelons en effet que ce pays de 714 km² est arrivé, une nouvelle fois en 2015, à la première place, sur 189 pays, du classement Doing Business de la Banque mondiale pour la facilité d’y faire des affaires.
Outre un salaire attrayant, Singapour offre aussi une qualité de vie exceptionnelle. Ainsi, 67 % des expatriés interrogés qui y sont établis déclarent que la qualité de vie locale est meilleure que celle de leur pays natal. De plus, 65 % des parents estiment que la santé et le bien-être de leurs enfants se sont améliorés depuis qu’ils y habitent. Enfin, 87 % des expatriés mettent en avant le bon niveau de sécurité.
Arrivant deuxième au sein du classement général de HSBC, la Nouvelle-Zélande est elle aussi une destination prisée des expatriés pour la qualité de vie et les perspectives offertes sur le plan professionnel. Ainsi, près de 8 expatriés sur 10 (77 %) estiment que la Nouvelle-Zélande offre une qualité de vie supérieure à celle de leur pays d’origine. L’installation y est relativement rapide puisque 35 % des expatriés affirment qu’ils se sont sentis comme chez eux « immédiatement » ou « dans un délai de 6 mois ».
La Suède occupe la troisième marche du podium. Réputé pour sa politique favorable à la famille, ce pays scandinave apparaît surtout comme étant la meilleure destination pour la vie de famille des expatriés, avec ou sans enfants. Dans la catégorie « Famille », le pays est n° 1.
La France, bien notée pour la vie de famille et l’éducation
À noter que dans le classement qui tient uniquement compte de la catégorie « Économie », c’est la Suisse qui arrive en tête avec 77 % des expatriés qui ont confiance en l’économie locale et 53 % qui précisent que la confédération helvétique offre un bon environnement pour développer sa carrière. En moyenne, les expatriés en Suisse ont un revenu disponible plus important (65 %), touchent un salaire plus élevé (63 %) et épargnent plus (60 %) que dans leur pays natal.
Quant à la France, elle se situe à la 29ème position du classement général mais à la 13ème au titre de la vie de famille et de l’éducation des enfants.
Globalement, les expatriés considèrent les villes de Londres, Dubaï, Singapour et Hong Kong comme les quatre meilleurs endroits au monde pour démarrer une entreprise en raison de leurs économies fortes, de la culture et de l’environnement des affaires qui attirent les entrepreneurs expatriés du monde entier.
Venice Affre
Pour en savoir plus
Consultez l’étude (en anglais) de HSBC « Expat Explorer » en fichier PDF ci-joint.
Pour prolonger
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– Le Guide business Singapour 2014
– Le Guide de la mobilité : « Vivre et travailler dans 48 pays prioritaires du commerce extérieur français » – 3e édition, 2015
– Notre dernier Dossier Suisse : La Suisse veut la France comme partenaire technologique