Les chiffres clés
Capitale : Madrid.
Population : 45,98 millions d’habitants (Banque mondiale, 2009).
Nombre de Français immatriculés : 86 173 (au 30.12.09).
Nombre d’entreprises françaises installées dans le pays : 2 149 (Invest in Spain).
PIB/habitant (parité de pouvoir d’achat) : 37 800 USD (Banque mondiale, 2009).
Taux de croissance du PIB : -0,1% (INE, 2010).
Taux de chômage : 20,2 % (The Economist, décembre 2010).
Coût de la vie – indice Big Mac : 4,33 USD (The Economist, 2010).
Langues : espagnol, galicien, basque et catalan sont les langues co-officielles dans les régions respectives.
Religion : catholique majoritaire (80 %).
Monnaie : euro (EUR).
Décalage horaire : UTC +1.
Régime politique : monarchie parlementaire.
Marché du travail : ce qu’il faut savoir
La situation de l’économie espagnole a été bouleversée par la crise. Après une croissance moyenne du PIB de 3,2 % par an en moyenne pendant la période 1992-2007, l’Espagne a plongé dans la récession en 2008 et la reprise prévue en 2011 sera modeste. Cependant, l’économie conserve un potentiel de développement qui se concrétisera une fois l’ajustement financier en cours achevé. Les difficultés actuelles ne doivent pas masquer le développement ou le renforcement des filières compétitives à l’export : agroalimentaire, automobile (Renault et PSA continuent d’investir comme les autres constructeurs), énergies nouvelles, ferroviaire, ingénierie, tourisme, etc.
Ces bonnes perspectives à terme se heurtent néanmoins à la détérioration brutale du marché de l’emploi : le taux de chômage dépasse 20 % actuellement et la décrue sera lente. Ce phénomène réduit d’autant les possibilités d’emploi pour les étrangers, notamment dans les professions qualifiées, en raison du nombre d’ingénieurs et cadres locaux au chômage. Dans ce contexte difficile, il est vivement conseillé aux ressortissants français souhaitant s’expatrier dans ce pays de s’assurer que leur projet professionnel est viable avant de tout quitter en France.
Le recrutement n’est pas pour autant impossible. Certains secteurs devraient continuer à croître : distribution spécialisée (bricolage, équipement de la maison, etc.), TIC, industrie pharmaceutique, économies d’énergie, etc. Les marchés liés au vieillissement de la population (télé-asssistance, maisons de retraite, etc.) sont également porteurs. Pour être embauchés, les Français désireux de travailler en Espagne devront obligatoirement mettre en avant leur « valeur ajoutée », c’est-à-dire un savoir-faire qui n’existe que pas ou peu sur place.
La crise favorise également le développement de la franchise grâce à la baisse des loyers commerciaux. Des emplacements inabordables avant la crise sont à la portée des chaînes françaises développeuses de concepts nouveaux et bien ciblés sur les besoins de la clientèle. Les projets individuels de Français comme de franchisés de marque française représentent une piste à explorer, à condition de très bien « travailler » le projet au préalable et de s’entourer des conseils nécessaires. Une bonne connaissance de l’espagnol reste la condition indispensable pour s’établir en Espagne. La maîtrise des langues régionales (catalan, basque et galicien) n’est pas indispensable. Cependant, en Catalogne, la connaissance du catalan, facile à apprendre car dérivé de l’ancien français, est un atout indéniable surtout pour la constitution de réseaux et l’intégration dans le tissu social.
Le cadre légal du travail
Salaire annuel minimum : 7 698 euros.
Nombre d’heures travaillées par an : 1564 heures par personne qui travaille.
Durée de la période d’essai/du préavis : de 3 à 6 mois.
Emploi à temps partiel/total : 11,9 % (OCDE, 2009).
Rémunérations, avantages et impôts : 30 jours de congés par an. Rémunération : salaire fixe + primes/incitations (+prime stratégique pour les cadres supérieurs). Avantages : véhicule de fonction, fonds de pension, assurance médicale, téléphone mobile. Les cotisations de sécurité sociale sont en partie payées par l’employeur (6 % du salaire), le reste par l’employé (31 % du salaire). Les revenus peuvent être imposés jusqu’à 43 % en fonction du montant des revenus directs et sont acquittés annuellement.
Comment trouver un emploi
Les filières de recrutement
Annonces dans la presse, forums de l’emploi, agences de recrutement, réseaux professionnels, agences pour l’emploi, bases de données d’offres d’emplois.
Formalités d’emploi
Pour les ressortissants de l’UE, entrer en Espagne comme touriste et s’inscrire à I’Inem (lnstituto Nacional de Empleo) pour rechercher un emploi. Au bout de 90 jours sans emploi, demander une prorogation, ou sortir d’Espagne et y entrer à nouveau pour une nouvelle période de 90 jours. Il faut être en possession d’un contrat de travail pour pouvoir prétendre à un permis de résidence. Les non-ressortissants de I’UE doivent demander un visa et un permis de travail. Présenter un contrat de travail ou une offre d’embauche sous la forme d’un précontrat muni d’un tampon et signé par les deux parties. La visite médicale d’embauche est organisée par l’employeur.
Dossier de candidature type
CV en espagnol et/ou anglais. Il est conseillé de rédiger une brève lettre d’accompagnement soulignant l’expérience et les aspirations professionnelles. L’envoi par e-mail et l’inscription sur Internet sont de plus en plus répandus.
conseils pour le CV
Pas plus de 2 pages précisant : cordonnées, études effectuées, éventuelle formation, niveau
en langues. Le CV doit porter
sur l’expérience professionnelle, présentée en ordre chronologique inversé : nom de l’entreprise (secteur d’activités et dimension/ chiffre d’affaires sont conseillés), poste occupé, principales tâches et résultats. Les références pourront être demandées à un stade ultérieur de la négociation.
Les secteurs qui recrutent
Énergie, biotechnologies, tourisme, loisirs et hôtellerie, informatique et télécommunications, santé et services aux personnes âgées.
– Conseils pratiques pour être embauché –
Serrer la main à toutes les personnes présentes et garder le contact visuel. Vouvoyer son interlocuteur (en utilisant le « usted » et non le « tú » si on n’y a pas été invité). Répondre précisément aux questions par des phrases courtes, mais en donnant des détails sur les réalisations : mieux vaut paraître modeste qu’arrogant. Il est recommandé d’être positif, de faire preuve de souplesse, et de montrer son intérêt en demandant des précisions sur l’entreprise ou le poste. Ne pas questionner son interlocuteur sur le salaire tant qu’il n’aborde pas la question.
Meilleurs sites d’emploi
www.infojobs.net, www.monster.es, www.infoempleo.com, www.cvexplorer.com.
Les réseaux professionnels qui marchent
Associations d’anciens élèves, professionnelles ; réseaux Internet : Linkedln, etc.
Sources : Aims international Spain, Maison des Français de l’étranger, Eures, Apec.