Après Sciences Po*, l’école de management HEC Paris et le Conseil des investisseurs français en Afrique (Cian) ont officialisé, le 17 avril, une convention de partenariat lors d’une cérémonie qui s’est tenue en comité restreint dans les locaux parisiens du Cian. La convention a été signée par Étienne Giros, président délégué du Cian et Marina Kundu, directeur délégué HEC Paris, en charge de l’Executive Education (notre photo). Cette convention vise à renforcer les compétences managériales des cadres africains au sein des entreprises françaises.
« L’Afrique, a rappelé Étienne Giros, c’est le continent de demain, c’est le relais de croissance de la planète pour les 15 à 20 années qui viennent. Mais il n’y a pas que la croissance, il y a le développement : la population de ce continent va passer de 1 milliard à 2 milliards d’habitants et de 350 millions à 1 milliard d’urbains en 15 ans ». Et de rappeler que 12 millions de jeunes africains rentrent tous les ans sur le marché du travail. « C’est une nécessité qu’ils réussissent pour constituer un tissu industriel », a-t-il ajouté. L’émergence d’un tissu d’entreprises modernes en Afrique dépendra en effet de l’accès à la formation des nouveaux managers africains.
Dans ce contexte, HEC Paris, réputée pour ses différentes formations au management et à l’entrepreneuriat, et le Cian, qui apportera des témoignages pratiques d’entreprises gérant des affaires en Afrique, vont collaborer pour concevoir une offre de formations des cadres africains réservée aux entreprises membres du Cian.
Accompagner les nouveaux managers africains et les jeunes talents
L’école de management parisienne est présente dans 14 pays en Afrique notamment francophone (Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, Sénégal…) où elle déploie ses différents programmes de formation (formation certifiante et diplômante) et d’accompagnement destinés aussi bien aux entreprises internationales du secteur privé qu’aux administrations publiques (gouvernements africains, ministères…). « Il faut des réformes pour accompagner le développement d’un pays », a signalé pour sa part Jean-Luc Ricci, directeur du développement Afrique HEC Paris, en charge de l’Executive Education.
À travers son programme de formation Agora (Accompagnement gouvernemental des réformes en Afrique) mis en place d’abord en Côte d’Ivoire puis au Togo, Gabon et Congo Brazzaville, HEC Paris accompagne les gouvernements africains pour introduire dans l’ensemble des administrations d’un État une culture du management et de la gestion publique. « Il s’agit de mettre en place un référent managérial dans l’administration africaine », a commenté Jean-Luc Ricci.
Avec le Cian, l’école de commerce souhaite mettre en place des offres spécifiques (programmes de formation continue ou courte…) pour répondre aux besoins et aux attentes des entreprises françaises en Afrique, notamment celles membres du Cian. HEC Paris souhaite par ailleurs renforcer les compétences managériales des cadres et dirigeants nationaux pour accompagner le développement (infrastructures, éducation…) des pays d’Afrique. « Il y a en Afrique, a estimé Marina Kundu, des jeunes entrepreneurs qui ont une soif d’éducation en vue d’aller plus loin. Il faut qu’on les aide à se développer » car, a-t-elle souligné, « ils vont aller très vite, à nous de les accompagner dans cet élan ! ».
Venice Affre
*Le Cian avait signé le 10 décembre 2014 une première convention avec Sciences Po ayant pour objectif de promouvoir l’Executive Master « Politiques et Management du Développement – Potentiel Afrique ». Cette formation d’une durée de 4 mois, à l’attention des cadres africains du secteur public et privé et des cadres de tous pays travaillant étroitement avec le continent africain, est consacrée aux problématiques africaines.
Pour prolonger :
– Consultez la dernière édition du Rapport CIAN 2015 – Les entreprises françaises & l’Afrique, édité par Le Moci, et disponible dans notre librairie en ligne en cliquant ICI