Marchés, en bref : Spatial, Etats-Unis, œufs, Italie, Russie, pays en développement

Spatial : Le cabinet McKinsey évalue dans un récent rapport à 1 800 milliards de dollars (Md USD) le marché de l’industrie spatiale à l’horizon 2035 contre 630 Md USD en 2023. Ce chiffre inclut à la fois les applications « d’arrière-plan » – telles que celles pour les satellites, les lanceurs et les services tels que la télévision de radiodiffusion ou le GPS – et ce que nous appelons les applications « atteindre » – pour lesquelles la technologie spatiale aide les entreprises de toutes les industries à générer des revenus. En 2023, les applications de base ont représenté 330 Md USD, soit un peu plus de 50 % de l’économie spatiale mondiale, tandis que les applications ont atteint 300 Md USD. Le taux de croissance annuel attendu pour les applications de base et atteindre est le double du taux de croissance du PIB prévu au cours de la prochaine décennie. A titre de comparaison, les estimations de valeur pour l’espace sont similaires à celles des semi-conducteurs (estimées à 600 Md USD en 2021 avec une croissance annuelle de 6 à 8 % dans les années 2030).

Etats-Unis : Il y a environ 40 % de chances de récession américaine cette année et un risque de dommages durables à la réputation du pays en tant que destination d’investissement si l’administration sape la confiance dans la gouvernance américaine, a estimé l’économiste en chef de JP Morgan le 12 mars, Bruce Kasman. Mark Zandi, son homologue chez Moody’s Analytics, a augmenté les probabilités de 15 % à 35 %, en citant les tarifs douaniers. Au même moment l’indice S&P 500, qui regroupe 500 des plus grandes entreprises américaines, a fortement chuté pour atteindre son niveau le plus bas depuis septembre, signe d’inquiétudes pour l’économie américaine.

Œufs : Alors que le gouvernement américain a annoncé fin février son intention d’importer de 70 à 100 millions d’œufs depuis l’Union européenne pour endiguer la hausse des prix (+ 60 % en un an), il n’est pas dit que les Européens souhaitent les exporter. Le site de veille Agri Watch rapporte en effet que des producteurs des Pays-Bas, de Pologne, de Finlande, de Suède et du Danemark ont été sollicités. Problème : le marché américain exige des œufs lavés, ce qui est interdit dans l’Union européenne, certains grossistes préfèrent servir d’abord leurs marchés habituels et les producteurs soulignent les lourdeurs administratives pour exporter des œufs aux Etats-Unis. Le pays importe depuis février des œufs du Mexique et de Turquie pour combler le manque d’offre provoqué par l’épizootie de grippe aviaire.

Italie : Si les Etats-Unis confirment l’imposition de droits de douane de 200 % sur les vins et spiritueux de l’Union européenne, la filière italienne qui y exporte chaque année pour 2 milliards d’euros (Md EUR) pourrait enregistrer un manque à gagner de 500 millions d’euros, selon l’Union italienne du vin. Même inquiétude en France en particulier sur le vin dont les exportations tricolores se sont élevées à 2,4 Md EUR en 2024, soit la majeure partie des exportations de l’UE vers ce marché (3,5 Md EUR en 2023). Pour l’heure, le vin européen est taxé à 0,8 %, soit environ 10 centimes par litre d’un vin originaire de France. Au total, en 2023 l’Union européenne a exporté en 2023 pour 10 Md EUR d’alcools aux Etats-Unis, son premier marché.

Russie : LE Conseil européen a décidé de proroger les mesures restrictives visant les responsables de porter atteinte ou de menacer l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine pour une nouvelle période de six mois, jusqu’au 15 septembre 2025. Les mesures restrictives existantes prévoient des restrictions en matière de déplacements pour les personnes physiques, le gel des avoirs et l’interdiction de mettre des fonds ou d’autres ressources économiques à la disposition des personnes et entités inscrites sur la Liste. Les sanctions continueront de s’appliquer à près de 2 400 personnes et entités visées.

Pays en développement : Les pays en développement auront besoin de 2 400 milliards de dollars par an en moyenne d’ici à 2030 pour faire face aux défis mondiaux, selon la Banque mondiale. Pour y parvenir, cette dernière lance une plateforme afin d’attirer les capitaux privés en offrant des garanties pour encourager les investissements privés, avec un objectif de 20 milliards de dollars par an d’ici 2030. Des projets comme les mini-réseaux en RDC et les bus électriques au Sénégal sont déjà en cours.