Mines : La Commission européenne a présenté le 25 mars 47 projets dans le secteur minier (extraction, transformation, recyclage, substitution) dans 13 Etats membres. Il s’agit notamment de plusieurs projets couvrant le lithium (22 projets), le nickel (12), le cobalt (10), le manganèse (7) et le graphite (11), qui bénéficieront particulièrement à la chaîne de valeur des matières premières des batteries de l’UE. Ces projets pourront bénéficier d’un soutien coordonné de la Commission, des Etats membres et des institutions financières pour devenir opérationnels, notamment en ce qui concerne l’accès au financement. Au total, ils devraient bénéficier d’un investissement global en capital de 22,5 milliards d’euros.

Commerce international : Malgré l’actuelle poussée protectionniste et une conjoncture incertaine, la DG Trésor anticipe désormais une croissance des échanges mondiaux de l’ordre de 3,1 % cette année et de 3,2 % en 2026 par effet de rattrapage après deux années de faible dynamisme (- 1,5 % en 2023 et + 1,7 % en 2024). Ces prévisions ont cependant été revues à la baisse depuis septembre dernier, date à laquelle le Trésor tablait sur une croissance de + 3,4 % cette année. Les hausses de droit de douane aux Etats-Unis et les contre-mesures de leurs partenaires commerciaux devraient également peser sur la croissance mondiale (– 0,1 point en 2025 et de – 0,2 point en 2026) qui devrait atteindre 3,2 % cette année et en 2026.
Aéronautique : Les nouveaux droits de douane américains risquent de faire grimper en flèche le prix des avions. « Dans le pire des scénarios, disons une augmentation générale de 25 % des droits de douane, une lutte acharnée des deux côtés, le prix d’un Boeing 787 augmentera de 40 millions de dollars dans le pire des cas », a estimé sur CNBC Aengus Kelly, le P-dg d’AerCap, la plus grande entreprise au monde d’affrètement d’avions. Selon lui, la plupart des compagnies et aériennes se tourneraient vers Airbus qui pourrait prendre entre 75 % et 80 % du marché mondial.
Engrais : Après quatre années de crise, le début de l’année 2025 est marqué par une normalisation progressive des cours mondiaux des engrais qui ont retrouvé un niveau comparable à la moyenne 2010-2020, selon la Banque mondiale. Cette amélioration est principalement due à la baisse du cours de l’urée, passée de plus de 925 de dollars la tonne (USD/t.). Cette baisse du cours de l’urée est à mettre en lien avec celle du gaz naturel utilisé dans la production d’ammoniac, lui-même utilisé pour produire de l’urée. Le cours de la potasse est redescendu à 318 dollars la tonne (USD/t.) en février 2025, contre 1200 USD/t. en avril 2022, soit juste après le début de la guerre en Ukraine. Le cours du phosphate est nettement retombé pour se stabiliser à 152,5 USD/t..
Parachimie : Les exportations de peintures, encres, colles, couleurs et résines ont augmenté de 4,6 % passant de 1 893 en 2023 à 1 980 millions d’euros (M EUR) en 2024, selon le dernier bilan de la Fédération des industries des peintures, encres, colles, couleurs et résines (Fipec). La balance commerciale de ces produits de la parachimie s’élève à 60 M EUR, le solde hors UE atteignant 140 M EUR (vs – 83 M EUR dans l’UE). Le commerce intracommunautaire représente 39 % du chiffre d’affaires globale de la filière.
Robotique : La Commission nationale chinoise du développement et de la réforme a annoncé la création d’un fonds de capital-risque soutenu par l’Etat, axé sur la robotique, l’IA et l’innovation de pointe. Ce fonds devrait attirer près de 1 000 milliards de yuans (138 milliards de dollars) de capitaux des gouvernements locaux et du secteur privé sur 20 ans. En dix ans, la part mondiale du pays dans les installations industrielles de robots est passée d’environ un cinquième à plus de la moitié de la demande totale mondiale, selon la Fédération internationale de la robotique. De plus en plus de fabricants chinois fournissent le marché domestique. Dans l’électronique, 54 % des robots industriels installés en Chine sont made in China. Cette part de marché intérieur atteint 85 % dans l’industrie du métal et des machines. Les fournisseurs chinois de robots pour l’industrie du métal et des machines ont même atteint une part de marché intérieure de 85 %.