E-commerce (1) : Face à l’afflux de petits colis, dont le nombre a doublé entre 2023 et 2024, la Commission européenne a annoncé le 5 février son souhait d’imposer des « frais de traitement » sur ces marchandises venant à 91 % de Chine afin de financer une augmentation des contrôles douaniers. Elle également appelé à accélérer la réforme douanière prévoyant la suppression des « minimis », ces exemptions de droits de douane dont bénéficient les colis de moins de 150 euros. En 2024, 4,6 milliards d’entre eux ont été expédiés vers l’UE, soit 12 millions par jour, entrainant une pression accrue sur les services douaniers. En outre, la Commission a mis en ligne un dossier complet sur les règles de l’UE en matière d’e-commerce transfrontalier.
E-commerce (2) : Après la marketplace chinoise Temu en octobre dernier, la Commission européenne a confirmé le 5 février l’ouverture d’une enquête sur la plateforme de vente de vêtements Shein, créée en Chine mais ayant désormais son QG à Singapour. En cause : l’afflux de produits ne respectant pas les normes européennes. En cas de violations avérées, les régulateurs nationaux, dont la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en France, pourront leur infliger des amendes.
Espagne : L’accès aux énergies renouvelables (56 % de l’électricité consommée en 2024) dope les investissements directs étrangers (IDE), constate un article des Echos sur la bonne santé de l’industrie espagnole. Selon les données de l’Institut du commerce extérieur (Icex) le pays a attiré 71 milliards d’euros d’IDE entre 2023 et les trois premiers trimestres 2024, « soit autant que l’Allemagne et deux fois plus que la France ». Cité par le quotidien, Sylvain Broyer, chief economist EMEA chez S&P Global, souligne que « en Espagne, globalement, les industries – de la chimie, en passant par le raffinage, les métaux ou encore la production de pâte à papier – ont nettement moins souffert de la crise de l’énergie ». « Dans la chimie, la production industrielle européenne a reculé de 20 % depuis le début de la crise de l’énergie, contre seulement 2 % pour l’Espagne », constate-t-il.
Inde : L’industrie de la pièce détachée aéronautique est actuellement en pleine forme grâce à la réorganisation des chaines d’approvisionnement dans le pays de grandes entreprises du secteur comme Airbus, Collins Aerospace, Pratt & Whitney et Rolls-Royce. JJG Aero a ainsi vu son chiffre d’affaires décupler en six ans tandis que Raytheon Technology entend doubler le sien d’ici à 3 ans. Cette croissance s’inscrit dans le cadre de l’essor de l’aérospatiale dans la région Asie-Pacifique, dont les recettes en 2024 devraient être supérieures de 54 % à celles de 2019, selon Accenture Research.
Japon : L’économie nippone a mieux terminé l’année 2024 qu’attendu. Sa croissance a enregistré un rebond de 2,8 % au quatrième trimestre alors que le consensus ressortait à + 1 %. Ce bon résultat tient en partie à une hausse de la consommation privée, qui représente plus de la moitié du PIB du Japon. Elle a en effet augmenté de 0,1 % alors qu’elle était attendue en recul de 0,3 %. Elle reste cependant en recul par rapport au troisième trimestre, la hausse des prix de l’alimentation ayant incité les consommateurs à la prudence.
Royaume-Uni : La réponse britannique à l’imposition par les Etats-Unis de droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium ne s’est pas fait attendre. Alors que ces taxes doivent entrer en vigueur le 12 mars, le gouvernement travailliste a annoncé le 16 février un plan de soutien à l’industrie sidérurgique de 2,5 milliards de livres (3 milliards d’euros). L’administration travailliste du Premier ministre Keir Starmer a également lancé une consultation visant à « protéger le secteur sidérurgique contre les pratiques commerciales déloyales à l’étranger » et à réduire les coûts élevés de l’électricité. Le Royaume-Uni exporte aux Etats-Unis environ 10 % de son acier.
Zone euro : Le relèvement des droits de douane américains sur les exportations européennes devrait avoir peu d’effet sur l’inflation dans la zone euro, estime Fabio Panetta, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) et gouverneur de la banque centrale italienne, dans un document préparé pour la conférence financière annuelle de l’association financière Assiom-Forex à Turin. Selon lui, le principal risque en zone euro est celui d’une inflation à moyen terme qui descendrait sous l’objectif de 2% et la principale menace concernant l’évolution des prix vient des marchés de l’énergie, où les tarifs, en particulier ceux du gaz naturel, augmentent dans un contexte de volatilité accrue.
Cet article vous a intéressé ? Mettez-vous en veille, recevez gratuitement
la newsletter hebdomadaire du Moci, L’Info Export,
diffusée chaque jeudi. Pour s’inscrire, cliquez ICI.