Chine : Depuis le 1er décembre, les exportations de biens à double usage (civil et militaire) en Chine doivent respecter un cadre réglementaire renforcé, avec une nouvelle structure détaillée en 6 chapitres et 50 articles, introduisant des exigences clés pour les exportateurs. Désormais, chaque exportation de ce type de bien requiert une autorisation spécifique garantissant leur usage légitime. En outre, un système de surveillance impose des certifications d’usage final et cible les entités liées à des pays sensibles. Les exportateurs, mais aussi leurs partenaires comme les logisticiens doivent faire part de toute susception de violation du contrôle des exportations.
Chine/Etats-Unis : le 2 décembre, le département du Commerce américain a placé sur liste noire 140 producteurs chinois de puces électroniques auxquels les entreprises américaines ne pourront plus vendre de micro-processeurs. Les Etats-Unis entendent ainsi « entraver la capacité de la Chine à acquérir et produire les technologies nécessaires à sa modernisation militaire ». La riposte de ne s’est pas fait attendre puisque Pékin a annoncé le lendemain que les expéditions de certains métaux, comme le graphite, le gallium, le germanium et l’antimoine nécessitaient désormais une licence d’exportation spéciale. La Chine est le premier producteur mondial de ces métaux rares indispensables à la transition énergétique.
Europe centrale : La compétitivité des pays d’Europe centrale et orientale s’est nettement érodée en raison des augmentations à deux chiffres des salaires réels, constate Allianz Trade. Les tensions sur les différents marchés du travail, combinées aux effets inflationnistes de 2022-2023 ont en effet conduit à des hausses particulièrement marquées en Bulgarie (+ 15 % au deuxième trimestre 2024), en Pologne (+ 12 %) ainsi qu’en Hongrie et en Roumanie (+ 10 %). Les coûts de la main-d’œuvre ont augmenté de 9,2 % tandis que la productivité a chuté de 48 % dans toute la région. Une situation qui met en péril le rôle de plaque tournante de ces pays et « incite les pays d’Europe occidentale à reconsidérer leurs stratégies d’externalisation », estime l’assureur-crédit.
Vins bio : L’export tire la croissance du vin bio, souligne une enquête réalisée par le salon Millésime Bio auprès de ses participants. Pour 30,5 % des Français interrogés, la demande va augmenter dans les dix années à venir (contre 1 % pour les vins conventionnels). 40 % des répondants étrangers partagent ce point de vue. Les plus optimistes sont ceux issus des pays d’Europe du Nord : 51,5 % anticipent une hausse de la consommation dans les trois prochaines années. Ils sont 35 % au Canada, 27 % aux Etats-Unis, 23,5 % en Asie et 19 % au Royaume-Uni.
Délocalisations : Selon une étude de l’Insee 2,8 % des entreprises ont réorganisée leur chaîne de valeur entre 2018 et 2020. 1,7 % a délocalisé, 1,1 % relocalisé et 0,1 % les deux. La Chine n’a plus la cote et occupe le bas du tableau des destinations prisées par les entreprises pour délocaliser leurs activités. « Les destinations plus lointaines impliquent des coûts de délocalisation plus élevés, notamment en matière de coordination ou de contrôle, relève l’Insee. Les biens ou services doivent également transiter le long de la chaîne de valeur, avec des décalages horaires raisonnables. »