Les résultats de la deuxième année d’exercice de Business France dépassent ceux de 2015. L’agence publique termine l’année 2016 avec des résultats d’activité en hausse dans la plupart de ses domaines d’expertise : accompagnement collectif et individuel des entreprises, projets d’investissements étrangers… Les bonnes performances de l’agence après à peine deux ans d’existence se démontrent par les chiffres 2016 publiés par voie de communiqué le 2 mars.
« Après un très bon démarrage en 2015, nous avons transformé l’essai », se félicite Muriel Pénicaud, directrice générale de Business France, citée dans le communiqué. Les résultats publiés ne font que confirmer un premier bilan dressé par la dirigeante lors de la cérémonie des vœux organisée au siège parisien de l’agence, le 9 janvier dernier (voir notre article). Ces « excellents résultats 2016 valident le modèle de Business France », estime-telle. Né le 1er janvier 2015 de la fusion entre Ubifrance et l’Afii (Agence française pour les investissements internationaux), Business France est un établissement public à caractère industriel et commercial, au service de l’internationalisation de l’économie française. Pour inscrire son action de mission de service public, l’opérateur pilote du dispositif d’appui aux entreprises françaises à l’export s’appuie sur son réseau de 1 500 collaborateurs basées en France et dans 72 pays.
Près de 10 000 PME et ETI accompagnées à l’export en 2016
En 2016, 9 993 PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) ont bénéficié d’un accompagnement sur les marchés étrangers, contre 9 755 pour l’exercice 2015, soit une hausse annuelle de 6 %. L’opérateur public national ambitionne en effet d’accroître progressivement les prestations individuelles et souhaite proposer un accompagnement à plus forte valeur ajoutée aux entreprises. Parmi les entreprises accompagnées, 5 681 ont bénéficié d’un accompagnement collectif (participation sur des pavillons France sur des salons internationaux, rencontres d’affaires…) et 3 429 d’un accompagnement individuel (solutions personnalisées de prospection). Quelque 1 101 ETI et PME de croissance ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé dans la durée à travers le dispositif des chargés d’affaires internationaux (CAI) de Business France, en partenariat avec Bpifrance. L’objectif fixé début 2015 aux CAI était d’atteindre au moins 1 000 accompagnements personnalisés d’ici la fin 2017. Cet objectif est aujourd’hui dépassé.
Rappelons que les 45 CAI de Business France, ces conseillers hébergés au sein des directions régionales de la banque publique Bpifrance à travers le territoire, apportent conseils et services dans la durée aux PME et ETI à fort potentiel de croissance à l’export pour les aider à conquérir de nouveaux marchés, développer un réseau de distribution ou s’implanter.
Dans le cadre du Programme France Export piloté par Business France et ses partenaires, 462 opérations collectives dont 152 pavillons France sur les principaux salons professionnels dans le monde, ont été organisées en 2016, en comparaison avec 483 opérations pour 2015 dont 155 pavillons France. Cette diminution du nombre de manifestations collectives, justifie l’agence contactée par Le Moci « résulte de l’esprit du Contrat d’objectifs et de performances de Business France ». L’État a fixé à l’agence des objectifs qualitatifs et quantitatifs ambitieux. « Le but de l’agence, explique Business France au Moci, est de progressivement rationaliser les opérations collectives pour privilégier les opérations qui connaissent le plus de succès auprès des entreprises et supprimer les opérations collectives qui ne bénéficiaient que d’une demande limitée ».
Une entreprise sur deux accompagnée par Business France conclut des courants d’affaires
En 2016, 4 447 nouveaux courants d’affaires (signature de contrats ou de partenariats) ont été réalisés par les entreprises suite à un accompagnement par l’agence, dont 505 réalisés par des ETI et PME de croissance. Le taux d’impact de l’action de Business France « n’a jamais cessé d’augmenter », souligne cette dernière. « En 2014, 41 % des entreprises qui avaient recours à nos services développaient un ou plusieurs nouveaux courants d’affaires suite à une prestation. Ce chiffre était de 47 % en 2015 et 51 % en 2016 », détaille ainsi l’agence. De plus, « 3 entreprises sur 4 » qui ont recours à ses services « identifient de nouveaux contacts à potentiel ».
En ce qui concerne le volet V.I.E (Volontariat international en entreprise), là aussi les résultats se démontrent par les chiffres. Fin 2016, 9 572 V.I.E. étaient en poste (contre 9 006 V.I.E fin 2015) dans 134 pays. Business France souhaite franchir la barre des 10 000 V.I.E en poste cette année, un objectif porté haut et fort par Muriel Pénicaud.
S’agissant du métier « Invest » de l’agence, les résultats 2016 sont également en hausse : 643 décisions d’investissement accompagnées par Business France avec ses partenaires territoriaux ont abouti, contre 522 en 2015. À l’étranger et en France, les équipes de Business France Invest rencontrent des investisseurs qui souhaitent investir en Europe afin de les convaincre de choisir la France, d’investir et de créer des emplois dans des projets industriels ou à haute valeur ajoutée, ou de réinvestir en France. En 2016, 1 553 projets d’investissements ont été détectés (1 333 en 2015) et 998 visites d’investisseurs étrangers ont été accompagnées par les équipes Invest ainsi que les partenaires en régions (800 en 2015).
Par ailleurs, en 2016, Business France a noué ou renforcé des partenariats publics et privés notamment avec Bpifrance, CCI International, CCI de France, les CCEF, Expertise France, Atout France, l’Inpi, l’OSCI, Medef International, l’AFD. « 2017 sera l’année de l’amplification de notre impact grâce au renforcement de nos partenariats publics et privés, au premier rang desquels les régions », confie Muriel Pénicaud.
Venice Affre
Pour prolonger :
–Accompagnement / Export : Business France « surperforme », mais doit accroître son activité commerciale
–Aides / Export : M. Pénicaud défend le bilan de Business France et pose la question de la “limite” du système