C’est bien du dispositif de soutien à l’export qu’il s’agit ! La Semaine des ambassadeurs ainsi que les universités d’été du Medef, où ils sont intervenus le 29 août, ont donné l’occasion à Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, et Jean-Baptiste Lemoyne, son secrétaire d’État, de préciser les grandes orientations qu’ils entendent suivre en matière de commerce extérieur. La réforme du dispositif de soutien à l’export est une priorité haute de leur mandat alors que le déficit commercial se creuse, avec pour objectif de pratiquement doubler le nombre d’exportateurs. Ses contours doivent être arrêtés avant la fin de l’année, faire des propositions sera un chantier prioritaire du nouveau « duo de choc » à la tête de Business France.
Dans un entretien exclusif accordé le 30 août, à l’issue d’un déjeuner à huis clos avec des ambassadeurs, des représentants des organismes de soutien à l’export et des entrepreneurs, Jean-Baptiste Lemoyne nous en dit plus sur cette feuille de route.
Le Moci : Le mot de commerce extérieur semble banni des intitulés ministériels, voire des discours officiels, et pourtant c’est un sujet prioritaire dans l’agenda du ministre et dans votre agenda. En témoigne la vision de la diplomatie économique qui a été dévoilée lors de cette semaine des ambassadeurs et aux universités d’été du Medef, le 29 août, par Jean-Yves Le Drian et vous-même. N’est-ce pas paradoxal ?
Jean-Baptiste Lemoyne : ce n’est pas le seul intitulé ministériel qui peut sembler ne pas apparaître. Je dis bien « peut sembler » car il est bien présent dans nos esprits. Rappelons que durant sa campagne, le président de la République avait été très clair sur l’architecture institutionnelle : il a toujours dit qu’il souhaitait un gouvernement resserré, ce qui est souvent demandé à corps et à cri, et il l’a fait avec un certain nombre de ministres qui ont à leur côté des secrétaires d’État qui sont là pour les épauler, les seconder, sur l’ensemble du champ ministériel.
Justement, ce qui est vertueux, c’est que l’on sort des logiques de tuyaux d’orgue, on va vers un décloisonnement. Or j’ai cru comprendre qu’en matière de commerce extérieur, il y avait ce souci des uns et des autres de faire en sorte qu’il y ait plus de congruence entre commerce extérieur, et politique de développement, entre commerce extérieur et tourisme, entre commerce extérieur et diplomatie… Bref, le commerce extérieur est une composante majeure de la marque France mais d’autres composantes contribuent à créer un environnement favorable. Je crois qu’il y a une force à cela, que l’ensemble des champs du ministère et du secrétariat d’État peuvent irriguer cela.
Je peux vous dire que cette politique, Jean-Yves Le Drian a eu l’occasion de le dire et le redire, il y est très attaché. Il a un passé au ministère de la Défense au cours duquel il a remporté de nombreux succès à l’international. Par conséquent il y a un certain nombre de clés de réussite qu’il souhaite utiliser dans d’autres secteurs que celui de la défense pour créer les conditions de nouvelles victoires à l’international.
Par ailleurs, je serai personnellement au quotidien à la disposition des acteurs institutionnels du commerce extérieur et des entreprises pour marquer des buts, tout simplement. A chaque fois que je rencontre les uns et les autres dans des enceintes importantes, hier à l’université d’été du Medef, aujourd’hui lors de la réunion avec des ambassadeurs et un certain nombre de chefs d’entreprises, je donne mon e-mail personnel de telle sorte à être directement accessible pour pouvoir faire avancer les dossiers…
Ceci est un extrait de la Lettre confidentielle du MOCI
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