C’est en toute discrétion que Alain Bentéjac (notre photo) a été réélu le 30 mars dernier à la présidence du CNCCEF (Comité national des Conseillers du Commerce extérieur de la France) par son conseil d’administration. Une annonce faite ce jour par le CNCCEF, par voie de communiqué.
À la tête des CCEF depuis sa première élection le 20 juin 2014 lors de leur assemblée générale, Alain Bentéjac est le coprésident du groupe Artelia, né de la fusion des sociétés Coteba et Sogreah, spécialisées dans l’ingénierie et le management de projets dans les secteurs de la construction, l’eau, l’environnement, l’aménagement urbain et les systèmes de transports publics.
Depuis deux ans, sous sa houlette, l’institution s’est transformée. « Je suis ravi que les CCEF m’aient renouvelé leur confiance et compte poursuivre mes efforts dans la modernisation de ce réseau unique de 4 000 femmes et hommes d’entreprise experts de l’international. Mon objectif reste de placer les CCE au cœur du dispositif français de soutien à l’export », a déclaré Alain Bentéjac suite à sa reconduction à la tête de cette institution créée en 1898, qu’il a complètement réorganisé depuis qu’il a succédé à Bruno Durieux, son président d’honneur.
Lorsqu’il prend les rênes de cette institution centenaire, Alain Bentéjac a une priorité qui est de réduire « le déficit d’image » dont souffrait l’institution et son réseau, encore trop méconnu des PME, et de la repositionner clairement, vis-à-vis des pouvoirs publics, comme « une force de proposition ». En effet, conseiller les pouvoirs publics est l’une des principales missions des CCEF. Les 4 034 membres dont environ 2 720 sont basés à l’étranger, délivrent leur conseil de manière bénévole, ils sont nommés par décret du Premier ministre.
De fait, Alain Bentéjac, qui est également actif au Medef en tant que président du comité Commerce extérieur, a cosigné avec Pierre Gattaz, plusieurs lettres adressées aux ministres de tutelles du commerce extérieur (à Bercy et au Quai d’Orsay) demandant des réformes des dispositifs de soutien au commerce extérieur dont plusieurs ont été ou sont suivies, à l’instar de la simplification de certains dispositifs (fusion Ubifrance/Afii pour créer Business France, transferts des garanties publiques de Coface à Bpifrance) où de la meilleure prise an compte des retombées économiques sur la France de la politique d’aide public au développement.
Le dernier message a été adressé au gouvernement fin février, encore cosigné avec le Medef. Il porte 25 propositions visant à profiter de la mise en place de Bpifrance Assurance Export pour approfondir certaines réformes des dispositifs d’aide à l’export*. OMais outre le gros effort à faire en matière de communication, le nouveau président des CCEF souhaite par ailleurs rajeunir cette institution centenaire en y associant de jeunes entrepreneurs. Ce deuxième mandat lui permettra sans doute de poursuivre ses travaux et de moderniser encore davantage l’institution.
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Bordeaux (1976) et ancien élève de l’ENA, avant de rejoindre le privé, il a été de juin 1991 à juin 1992, conseiller auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur, puis, de juin 1992 à mars 1993, directeur de cabinet du ministre délégué au Commerce extérieur.
Venice Affre
*Lire à cet égard : Aides / Export : les CCE et le Medef remettent la pression sur Bercy
Pour prolonger :
Dossier : A quoi servent les CCEF ?