Fait inédit : en
visite dans trois pays d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine et Uruguay) du 16
au 22 décembre, Antonio Tajani, le vice-président de la Commission européenne chargé de l’Industrie et
des entreprises, est accompagné d’une importante délégation commerciale. Il a d’ors et déjà signé plusieurs accords favorisant la coopération entre entreprises européennes et sud-américaines.
On compte ainsi dans
cette délégation 25 dirigeants d’entreprises européennes, dont côté français André-Jacques
Auberton-Hervé, P-dg de Soitec (production de semi-conducteurs) et Olivier
Piepsz, vice-président pour l’Amérique du Sud chez Safran (aéronautique,
défense et sécurité).
Sont également présents les
présidents d’importantes fédérations professionnelles européennes sectorielles comme
l’European Chemical Industry Council, qui représente les
industries chimiques, l’European Federation of Pharmaceutical Industries and
Associations (EFPIA – industries pharmaceutiques),
FooddrinkEurope (industries agroalimentaires), la
Fédération de l’industrie européenne de la construction (FIEC),
l’ACEA (industries automobiles)
ou encore l’ECCIA qui regroupe des industries du secteur du luxe (Comité Colbert -France, Fondazione Altagamma -Italie, Walpole British
Luxury – Royaume-Uni, Circulo Fortuny –Espagne et Meisterkreis – Deutsches
Forum für Luxus – Allemagne).
Cette délégation comprend
également des fédérations ou associations professionnelles transversales multisectorielles comme
l’UEAPME, qui représente les PME européennes, le BVMW – Bundesverband mittelständische
Wirtschaft – qui regroupe les PME allemandes, Eurochambres
(chambres de commerce européennes), et BusinessEurope (association patronale européenne).
Trois accords conclus au Brésil
M. Tajani a conclu différents
accords de coopération avec le Brésil et l’Argentine et s’apprête à faire de même
aujourd’hui avec l’Uruguay.
Au Brésil, trois accords
de coopération ont été signés : ils portent sur les PME, l’innovation
industrielle et un échange de jeunes cadres. Pour ce qui est des PME, l’accord
– non contraignant juridiquement – se centre sur une réduction des barrières
commerciales, un meilleur accès réciproque aux financements et une réduction de
la charge administrative pour les opérations commerciales entre les deux
parties. Ce texte prévoit également de moderniser le réseau existant entre les
PME européennes et brésiliennes, stimulant l’exportation de celles-ci et
mettant l’accent sur l’échange de bonnes pratiques.
La coopération
industrielle, quant à elle, se centre sur les secteurs dans lesquels les deux
parties ont un intérêt mutuel, tels que – entre autres – la nanotechnologie,
l’électronique, la biotechnologie et les énergies renouvelables. Le texte
prévoit également de développer des politiques de clusters comme catalyseurs
pour la politique industrielle.
Comme conclusion à sa visite brésilienne, M.
Tajani a signé un projet pilote visant à échanger – de septembre 2012 jusqu’en
août 2013- une centaine de jeunes professionnels de part et d’autre de
l’Atlantique dans le but d’améliorer l’internationalisation et la compétitivité
des entreprises européennes et brésiliennes. Les secteurs visés sont cette
fois-ci le tourisme, l’industrie spatiale ou encore celle du sport.
En Argentine, le
commissaire européen a particulièrement insisté sur la coopération commerciale
en termes de matières premières, voulant ainsi s’assurer d’un approvisionnement
stable et durable de lithium (production de batteries) et de borates
(conservation du bois). D’autres sujets ont été abordés tels que l’innovation
industrielle ou le tourisme. Enfin, il est prévu que la délégation européenne
signe aujourd’hui des accords avec l’Uruguay sur la coopération industrielle, les PME, les matières premières et le tourisme.
Anton
Landaburu, à Bruxelles