Le
député socialiste Jean-paul Bacquet a pris officiellement ses fonctions comme président du
conseil d’administration d’Ubifrance, succédant à Alain Cousin. Agé de 63 ans,
ce médecin généraliste, député du Puy-de-Dôme depuis 1997, n’arrive pas en
terrain inconnu, contrairement à ce que pourrait laisser croire sa profession d’origine : membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée
nationale, il est en effet depuis plus de 10 ans, rapporteur pour avis du commerce
extérieur. Il est également l’auteur de rapports relatifs aux conventions et
accords signés par la France
en matière de promotion et de protection des investissements internationaux, de
suppression de la double imposition au titre des impôts sur le revenu et la
richesse ou encore de droit social des expatriés.
Le nouveau président d’Ubifrance s’annonce plutôt comme un chaud défenseur du renforcement de l’agence dans le cadre de ses nouvelles missions. Dans
le dernier avis rendu, en octobre dernier, sur le commerce extérieur, au moment
des discussions sur le Projet de Loi de Finance pour 2013, Jean-Paul Bacquet se
montrait ainsi satisfait des réformes conduites par l’agence : « Ubifrance
est devenu en quelques années un opérateur efficace au service des exportateurs
français », estimait-il ainsi (voir le texte complet de l’avis en pièce jointe). Il rappelait par ailleurs que « ses
missions devraient être réexaminées début 2013, dans l’optique de renforcer la
qualité des services offerts, notamment le suivi dans la durée des entreprises
exportatrices, à l’occasion d’une révision du contrat d’objectifs et de
performance 2012-2014 ». Dans ce cadre, écrivait-il, «Ubifrance doit s’engager sur des
objectifs ambitieux et assortis d’outils de suivi exigeants. Mais,
pour cela, l’opérateur a aussi besoin de la garantie de la continuité de ses
moyens sur plusieurs années, que l’État doit lui apporter « .
Rappelons
que dans le cadre de la COP
(Convention d’objectif et de performances) pour 2012-2014, signée sous le
précédent gouvernement, l’agence devait recevoir un peu plus de 100 millions d’euros
par an de l’Etat (105,77 millions budgété pour 2012) réparti entre une
subvention (un peu plus de 79 millions en 2012) et des crédits d’intervention (26,4
millions prévus dans la PLF
2012). Soit près de 67 % de son budget annuel (165,81 millions prévus pour
2012), le reste provenant des ressources propres d’Ubifrance.
Christine
Gilguy
Pour prolonger :
Lire l’article « La nouvelle feuille de route d’Ubifrance », dans notre dossier spécial sur le plan Bricq ici