« Pour gagner des marchés
dans le monde, il nous faut constituer une offre française puissante,
associant des producteurs de panneaux et de cellules aux équipementiers et
ensembliers, en passant par les fournisseurs de consommables (charbon, verre…)
», expliquait Arnaud Mine, qui préside la Commission photovoltaïque du Syndicat
des énergies renouvelables (SER),
à l’occasion du lancement, le 9 janvier, de la marque commune à l’export French
Solar Industry (FSI).
Au ministère du Redressement
productif, la direction générale de la Compétitivité, de l’industrie et des
services « doit faire que la France, grande puissance énergétique, ne
soit pas vue comme le maillon faible de l’énergie solaire », explique le
chef du bureau des technologies de l’énergie Bruno Le Boullenger.
« Nous nous efforçons donc de sélectionner les bonnes équipes, celles
possédant un produit innovant et un produit meilleur que la concurrence »,
insiste-t-il. C’est ainsi que le spécialiste lyonnais des modules
photovoltaïque à haute concentration Heliotrop a pu « agréger autour de
lui des PME et des ETI de différents secteurs traditionnels, comme
l’automobile, pour aborder un nouveau métier », se félicite Bruno Le
Boullenger.
Pour sa part adossé au Commissariat
à l’énergie atomique (CEA) et son centre spécialisé, l’Institut national de
l’énergie solaire (Ines), un groupe de sociétés françaises a été retenu en novembre 2011 pour fournir une
usine de lingots de silicium, chaînon indispensable à la production de panneaux
solaires, au Kazakhstan. « C’est sur la base de ce succès en Asie centrale que nous avons eu l’idée
de lancer la marque French Solar
Industry », révèle Arnaud Mine.
« A l’Ines, relate le
directeur des Programmes internationaux, Emmanuel Flahaut, l’export est récent ».
Dans le cas du Kazakhstan, « nous avons pu accompagner nos partenaires
industriels grâce à un Fasep ou Fonds d’étude et d’aide au secteur privé ».
Géré par la direction générale du Trésor au ministère de l’Economie, le Fasep,
qui comprend aussi un Fasep Innovation verte, a été accordé jusqu’à présent pour
45 dossiers d’énergies renouvelables, exclusivement dans des pays en voie de
développement, pour un montant global de 20 millions d’euros.
D’autres établissements publics
financent l’innovation, comme Oséo, organisme doté d’une direction de
l’International,
ou l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui
possède un service Programmes et partenariats internationaux. L’Agence française de développement (AFD) a aussi financé des projets en
Afrique notamment. Enfin,
le ministère des Affaires étrangères vient de créer une mission de soutien aux
entreprises. Vincent Jacob, qui a été nommé à sa tête, a promis, lors du
lancement de French Solar Industry, d’entamer le « dialogue » avec le
SER, afin d’apporter son concours dans les grands contrats et d’appuyer les PME
et les ETI.
François Pargny
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