« Le jeu vidéo
doit devenir l’un des fleurons de l’économie française, à l’image de ce que
représente l’agroalimentaire ou l’aéronautique pour notre commerce extérieur »,
a déclaré le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Pierre Lellouche, lors de
la signature de la « Charte export du jeu vidéo »* le 2 mars avec
Nicolas Gaume, président du Syndicat national du jeu vidéo (SNJV). Cette charte
assure le lancement d’un plan export dédié au secteur et créé un nouveau logo
du jeu vidéo français à l’international intitulé « Le game ».
Pourquoi ce plan d’action ? La France est un grand pays de
consommation et de production de jeux, dont 70 % partent à l’export. Mais les
300 entreprises que compte ce secteur sont à 75 % de très petites entreprises
(TPE) soumises à une vive concurrence. D’où le besoin de soutien institutionnel
pour faciliter et encourager leurs démarches d’export et leur représentativité
à l’étranger. « Nous faisons partie
du top 5 mondial, nous produisons des jeux de bonne qualité mais nous sommes
peu accompagnés », regrettait Nicolas Gaume. Alors qu’outre
Atlantique, les Canadiens, Nord-américains ou Japonais sont beaucoup mieux
structurés, selon lui. « Nos PME
sont conquérantes et veulent aller vers l’international. » Il demande
donc une meilleure coordination de la part de tous les acteurs institutionnels
impliqués, afin de rendre efficace cette marque de l’export face à la
concurrence.
L’objectif de la
Charte export du jeu vidéo français est de gagner en
efficacité collectivement pour aider les entreprises à gagner des parts de
marché à l’international et pour mieux attirer des investisseurs étrangers sur
le territoire français. Le plan d’actions s’articule autour de trois thèmes :
la mise en avant de l’excellence française au travers d’une image collective
unique, le développement des exportations notamment par l’amélioration de
l’accès des PME aux dispositifs de soutien à l’export (guichet unique en
régions) et enfin le développement des investissements en France. En outre, le
dispositif du Crédit impôt recherche doit être pérennisé afin d’encourager les
entreprises françaises créatrices de jeux vidéos, notamment la fameuse Ubisoft,
à rester en France et à ne pas céder à l’appel de l’expatriation. « C’est un vrai pillage de notre patrimoine
économique. Les Etats-Unis ou le Canada essayent d’attirer nos boites avec un
crédit d’impôt fort intéressant, il faut se battre contre ce dumping fiscal »,
martèle Pierre Lellouche. Et le lancement conjoint de la nouvelle marque
« Le game » permettra d’afficher « l’étendard de la créativité française sur tous les salons
professionnels.(…) Afin de séduire un Japonais, un Américain ou un Canadien et aller
à la conquête de ces joueurs exigeants », selon les termes du
président du syndicat.
En 2011, le jeu vidéo était la 2ème industrie culturelle
dans le monde (marché de 52 milliards d’euros) et en France (2,7 milliards
d’euros) et il devrait détrôner le cinéma en 2014 grâce à une croissance
annuelle supérieure à 10 %, selon les chiffres du ministère de l’Economie.
Alix
Cauchoix
* Ce plan d’actions export du
jeu vidéo français rassemble tous les ministères (Affaires étrangères et
européennes, Culture et communication, Industrie, Commerce extérieur) et les opérateurs
publics compétents (Institut français, Centre national de la cinématographie et
de l’image animée, Ubifrance, l’Agence française pour les investissements internationaux, Oséo, la Coface
et le Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France).
MOCI pratique :
Plus d’informations sur le plan et image du logo:
http://snjv.weebly.com/
Contact Syndicat national du jeu vidéo: 26, rue du Faubourg St Antoine, 75012 Paris, tél. : 0970 460 611
http://www.snjv.org/jeu-video-francais-dote-plan-export-marque-visibilite-international,454.html