Le volontariat international en entreprise (V.I.E) propose depuis peu une version « Pro ». Cette formule associe le V.I.E et la licence professionnelle, un diplôme universitaire de niveau bac + 3 décliné en spécialités et qui vise l’insertion dans des secteurs précis (on compte plus de 2 000 licences pro à ce jour).
Le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, a signé en mars dernier une convention avec le ministère de l’Enseignement supérieur, la Conférence des présidents d’université (CPU), le Medef, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) et le cercle Magellan (réseau professionnel de DRH internationaux).
Pour mémoire, le V.I.E est un dispositif de soutien aux entreprises exportatrices françaises géré par Ubifrance, l’Agence française pour le développement international des entreprises. Cet outil, qui fête cette année ses 12 ans d’existence, a fait ses preuves puisque 75% des candidats au V.I.E trouvent un emploi aussitôt leur mission terminée.
L’adossement du V.I.E à la licence professionnelle permettra aux jeunes qui préparent ce diplôme d’effectuer une mission à l’étranger. Cette nouvelle source devrait approvisionner le vivier d’Ubifrance. L’organisme, a regretté un des intervenants lors de la conférence de presse de Pierre Lellouche à Bercy, présente un déficit de recrues de niveau bac + 2 ou bac + 3 (7 % des V.I.E). Alors qu’au contraire il regorge de candidats de niveau bac + 5 (74 % des V.I.E), à 59% issus des grandes écoles d’ingénieurs ou de commerce.
La convention cadre est destinée à être déclinée entre les universités, Ubifrance et, à travers des conventions spécifiques, les branches professionnelles – notamment dans certains secteurs tels que le tourisme, les transports et logistique, le BTP, la grande distribution et l’agroalimentaire.
La CPU s’est engagée à sensibiliser les universités à ce nouveau dispositif sur lequel elle planche depuis six mois. Toutefois, au moment où nous publions ces lignes, aucun calendrier n’a été fixé pour sa mise en place et les responsables de licences pro interrogés par Le Moci n’avaient pas encore été informés de la signature de la convention.
Interrogée sur ce point, la direction de la communication de la CPU confirme en précisant que dans un premier temps la Conférence s’attelle à identifier les cursus qui pourraient être le plus rapidement modifiés : en effet, la durée du stage de la licence pro est de trois mois alors que les missions V.I.E vont de 6 à 24 mois. En outre, les établissements doivent être volontaires.
Sylvette Figari
PME-PMI : Cinq raisons d’opter pour un V.I.E Pro
1/ Une durée de mission modulable adaptée aux besoins de l’entreprise.
2/ Un statut public du jeune volontaire, qui exonère l’entreprise de tout lien contractuel et de toute charge sociale.
3/ Un coût attractif que l’entreprise peut intégrer dans un contrat d’assurance-prospection de la Coface. Ce coût peut être minoré par des aides régionales ou départementales en faveur des PME/PMI.
4/ Ubifrance décharge l’entreprise des tâches de gestion.
5/ Solutions de portage et accompagnement dans la mise en place du V.I.E dans le pays d’accueil.
Candidats Cinq conseils pour décrocher un V.I.E Pro
1/ S’inscrire sur civiweb.com, mettre régulièrement son profil à jour et adapter son CV aux offres.
2/ Consulter les offres publiées par les grandes entreprises sur leurs propres sites.
3/ Commencer ses recherches plusieurs mois à l’avance afin d’affiner sa recherche – secteur, zone géographique, type d’entreprise…
4/ Faire une veille régulière des offres pour affiner sa connaissance des secteurs proposés.
5/ Élargir sa recherche pour ne pas laisser échapper des missions moins populaires mais qui peuvent représenter une plus-value professionnelle.
Plus d’infos sur le V.I.E
www.citiweb.com
n° Azur : 0810 10 18 28