Nicole Bricq était venue encourager, le 28 septembre, les participants au programme volontariat international en entreprise (V.I.E). venus passer une journée d’intégration dans les locaux d’Ubifrance à Paris. A cette occasion, la ministre du Commerce extérieur a commencé par rappeler aux jeunes volontaires ce qu’ils devaient à la puissance publique, à l’Etat, à son opérateur Ubifrance et « quelquefois aux régions qui prennent en charge des V.I.E avec d’autres partenaires territoriaux ». Elle a en suite galvanisé la troupe de volontaires en les qualifiant de « commando de l’export » placé « au coeur de notre stratégie pour l’internationalisation des entreprises ».
Les V.I.E sont bien lotis face au chômage, car comme l’a rappelé la ministre, 95% des anciens volontaires trouvent du travail, dont 80% dans les quatre mois qui suivent la fin de leur mission, principalement (60% d’entre eux) dans l’entreprise où ils ont effectué leur volontariat. Nicole Bricq a laissé entrevoir des prochaines améliorations du dispositif « sur les questions d’hébergement et de suivi des jeunes volontaires, et aussi en matière d’accompagnement des PME qui décident d’accueillir un V.I.E « car ce sont souvent les entreprises les moins armées pour le faire, même si ce sont parfois celles où le V.I.E exerce le plus de responsabilités ».
Enfin, la ministre a regretté que même « si plus de 80% des entreprises ayant eu recours à un volontaire recommanderaient ce dispositif à un partenaire économique », elles sont encore trop nombreuses à ignorer le dispositif. Les chiffres d’Ubifrance à cet égard sont éloquents En effet, sur 1692 entreprises clientes (à septembre 2012), 365 grandes entreprises (avec un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros ou plus) emploient 4188 V.I.E (soit 58% de l’effectif total), 1108 PME (chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros) emploient 2333 V.I.E (32%), mais seulement 219 entreprises intermédiaires (de 50 à 200 millions de chiffre d’affaires) emploient 700 V.I.E (soit 10%).
L’analyse des effectifs par secteur révèle également que celui de la « finance -assurance » est le plus gourmand, avec 51 sociétés employant 17% de l’effectif total de V.I.E, quand 53 entreprises des activités de commerce (de gros et détail) n’en emploient que 176, soit 2% de l’effectif. La nature des missions est tout aussi explicite : plus d’une mission sur cinq concerne la finance, mais seulement 1 sur 8,5 le développement commercial et 1 sur …43 l’analyse de marché et la veille.
Autre constat, sans surprise, 46 % des utilisateurs du dispositif sont des entreprises franciliennes et emploient 70% (5057) des V.I.E. Rhône Alpes, seconde région la plus utilisatrice représente…6% de l’effectif V.I.E. Enfin, si l’on s’attache au niveau de diplôme, on note la surreprésentation du niveau bac +5 et plus avec 89% des VIE en poste contre seulement 7% des bac +3/4, 1% des bac +2 et 2% pour les niveaux bac ou moins. D’ailleurs, Michel Lodolo, directeur du V.I.E, a saisi l’occasion pour rappeler que « le V.I.E est ouvert à tous les diplômes » et lancer un appel aux « métiers de bouche ».
Avis aux amateurs « disponibles rapidement » qui sont invités à trouver chaussure à leur pied lors du 13ème Forum V.I.E organisé conjointement
par Ubifrance et le Civiweb, le16 octobre prochain à Paris (date limite de réservation : 9 octobre) .
Sylvette Figari
Pour en savoir plus :
Consulter les articles du Moci sur le V.I.E