Le Groupement des industries de construction et d’activités
navales (Gican) et Ubifrance, l’Agence française pour le développement
international des entreprises, ont signé le 25 mai une convention de
partenariat. Les deux organismes s’engagent à collaborer étroitement afin de
soutenir les entreprises du domaine naval et maritime dans leurs démarches à
l’export, face à un environnement commercial très concurrentiel.
Cette coopération implique notamment l’organisation de manifestations
spécifiques à cette filière et vise à créer des synergies entre les deux
organismes, précisent les deux institutions dans un communiqué. Selon les
termes de l’accord, le Gican pourra s’appuyer sur l’expertise et le réseau des
bureaux Ubifrance dans le monde et bénéficier de la gamme de produits et de
services d’information, de promotion et d’accompagnement des PME sur les
marchés étrangers développés par l’Agence.
« Il y a une nécessité d’apporter une visibilité et de structurer notre
offre par rapport à la stratégie des acteurs du Gican », explique
Fabien Val, chef du service industrie chez Ubifrance, interrogé par le Moci.
« L’idée est double, poursuit-il, il s’agit d’améliorer la concertation pour
notre programmation dans le cadre de France export et d’avoir un interlocuteur
unique pour fédérer toutes les activités de la filière navale et maritime. »
Fabien Val s’occupe uniquement de la construction navale, mais le
Gican comprend un domaine bien plus large: il réunit plus de 160 sociétés, depuis les maîtres d’œuvre, systémiers et
équipementiers, jusqu’aux PME qui concourent à la réalisation et à la réparation
de navires militaires, de navires de commerce de moyens et grands tonnages et de
navires spécialisés. « Le
Gican cherche à se diversifier pour ne plus être dépendant de la construction
navale, secteur en difficulté depuis 2009 et qui commence à se redresser. »
Le groupement mise ainsi sur l’innovation avec les énergies marines
renouvelables. Et espère bien pouvoir mettre en valeur et faire grandir les PME et PMI qui composent cette filière’, où le dialogue est moins aisé que dans l’aéronautique par exemple, estime le Gican. « On peut être fiers de notre capacité technologique« , insiste pour sa part Jean-Claude Martinet, conseiller pour le Gican ayant pris en charge le dossier Océans21 décrété lors des États généraux de l’industrie fin 2011pour améliorer la compétitivité de la filière navale. L’enjeu, pour lui, est aussi de revaloriser les métiers manuels de cette branche, « jugés peu attractifs« , et de maintenir ces compétences clés « que les étrangers nous envient« .
La première réunion de concertation est prévue pour la mi-juin,
où les actions à prioriser seront identifiées, croisement entre ce qu’a repéré
Ubifrance et les intérêts des membres du Gican. « Ensuite nous n’attendons pas un feu vert des financements publics d’Oséo avant la fin de l’année« , précise Jean-Claude Martinet.
Il s’agira concrètement d’organiser une programmation
annuelle d’événements spécifiquement dédiés à la filière afin de créer des
synergies opérationnelles et d’accroître les opportunités de prospection des
marchés internationaux pour les entreprises ; de sensibiliser les PME et
ETI de la filière aux services d’accompagnement à l’international (soutiens
publics gérés par Ubifrance, Oseo, Coface…) ; d’organiser un ensemble
d’actions collectives dédiées à travers l’organisation de pavillons France sur
les salons internationaux, de rencontres professionnelles à l’étranger ou de
rencontres BtoB ; et enfin de réaliser des prestations d’accompagnement à
l’export personnalisées sur mesure au profit du Gican et de ses adhérents, en
fonction des entreprises jugées stratégiques.
« Les adhérents ont ciblé plusieurs zones géographiques« , poursuit le conseiller du Gican : l’Asie bien sûr (Inde, Chine, Corée du Sud, mais aussi Singapour, Malaisie, Indonésie et Vietnam); la péninsule arabique (Qatar, Oman, Émirats arabes unis), le Maghreb (Maroc, Tunisie surtout)) et enfin l’Amérique du Sud (Brésil, Chili, Argentine). Le marché nord-américain étant lui plus sensible à aborder car très libéral.
« Une analyse d’impact basée sur le nombre
d’entreprises accompagnées et les résultats qu’elles auront engrangés sera
systématiquement réalisée afin de cerner l’efficacité du dispositif. Un bilan
sera restitué de manière annuelle », rappelle Ubifrance. Une convention du
même type avait été signée l’année dernière avec le Gifas, syndicat
des sociétés de l’industrie aéronautique.
Alix Cauchoix
MOCI Pratique:
Contact Gican :
E-mail : [email protected]
Tél. : +33 (0)1 47 36 80 80
Fax : +33 (0)1 40 93 57 72
Pour en savoir plus:
Retrouvez notre Guide 2011 des aides à l’export en ligne
Tous nos contenus sur le naval dans le GPS Business
Ainsi que notre rubrique Agenda des salons