Les premières rencontres de l’innovation maritime « Invest
In Blue », organisées avec les pôles de compétitivité Mer Bretagne, Mer
Paca et Oséo, se sont tenues le 13 juin à Paris. Ce rendez-vous rassemblant
les PME de croissance de l’économie maritime et les partenaires de leur
développement, a permis de lancer un appel à financement pour construire les
navires du futur. Car la plaisance du XXIe siècle doit se renouveler :
ralentir sa consommation d’énergie fossile et être plus autonome en énergie. « Cela passe par une utilisation d’éco-matériaux
et d’écotechnologies», expliquait Julian Stone, coordinateur du
projet « Voilier du futur ».
D’ici quatre à cinq ans, ce projet est voué à mettre en
œuvre un nouveau modèle de navire éco-efficient, qui intéressera le marché
international. « La France a tout en R&D pour développer ces
navires du futur, mais il faut mobiliser et rassembler la dynamique entre les
acteurs (laboratoires et entreprises). Et assurer une tournée internationale des
salons professionnels pour montrer l’excellence de la filière française en
éco-innovation. »Jean-Claude Martinet, conseiller pour le Groupement des industries de construction et
activités navales (Gican), ajoute que les cinq marines sont concernées par ce
bateau du futur : marchande, pêche, militaire, scientifique et nautique.
L’enjeu est donc considérable pour la filière. « Il faut aller vite en
France pour fixer les normes internationales car elles n’existent pas encore »,
poursuit Jean-Claude Martinet. Or le financement de l’innovation n’est pas
suffisant pour ces entreprises. « En tant que PME, nous n’avons pas
droit à l’erreur », assure Jean-Michel Berud, président de Jifmar
Offshores services, qui assure la maintenance de structures offshore. Leur
choix d’innovation doit correspondre aux besoins du marché et du client.
« Il règne une inquiétude sur notre capacité à transformer une
innovation en produit, car les banquiers exigent trop de nous depuis Bale III »,
souligne-t-il.
« La
filière nautique, contrairement à la navale, a peu de moyens d’investissements »,
constate Julian Stone. « Les PME sont à flux tendus et pourtant l’éco-innovation
a besoin d’un coup de pouce car c’est l’avenir ! », poursuit-il,
en précisant qu’il cherche encore des sponsors et investisseurs privés pour
avancer le projet du voilier du futur, d’une valeur de 10 millions d’euros.
« C’est une vitrine technologique à l’international non négligeable
pour la France ».
Autre secteur prometteur de l’économie maritime
française : celui des biotechnologies marines. La PME française Olmix, est
pionnière en la matière. Elle a mis au point des substituts naturels issus
d’algues pour remplacer les médicaments dans la nutrition animale. « Il y a vingt ans, nous étions considérés
comme des marginaux. »Or dans les pays émergents, et notamment en
Asie, leurs produits cartonnent. « Les
Asiatiques utilisent depuis toujours des algues dans leur pharmacopée. Alors
qu’en France il y a un barrage culturel », explique Hervé Balusson, le
P-dg d’Olmix. L’utilisation de ces protéines végétales, unique au monde, doit
maintenant passer au stade industriel. « Nous souhaitons raffiner 100 000 à 200 000 tonnes d’algues
par an, et les valoriser, en s’associant à différentes PME »,
poursuit-il. De même pour la PME Alero,
qui elle exploite des macroalgues pour en faire des légumes. « Nous avons un grand potentiel en Europe »,
assure son président, Olivier Bourtourault. Reste à pouvoir le développer.
La France, deuxième puissance maritime mondiale, demeure paradoxalement un pays agricole et terrien. « Son littoral est une manne non exploitée », affirme Jean-Paul Cadoret, fondateur de la société bio-pharmaceutique Algenics.
Alix Cauchoix
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