« Le V.I.E est le premier pas versl’intégration dans un service export », explique Bénédicte Raynaud, chef du
service Développement des PME à la direction V.I.E d’Ubifrance. 82 % des entreprises utilisent la formule dans
une perspective de recrutement.
> Un projet bien identifié
Pour que le V.I.E soit un succès, il convient pour l’entreprise d’avoir un projet de développement à l’international bien identifié. « C’est une erreur d’envoyer un volontaire pour réaliser uniquement de la prospection commerciale, il y a d’autres outils disponibles », explique Jean-François Charpentier, directeur général de Biolabo (voir encadré page suivante). La société a recruté deux V.I.E. L’un, basé à Yaoundé (Cameroun), a été embauché, l’autre est en cours de mission à Casablanca (Maroc).
> Un profil de poste bien cadré
La sélection est évidemment une phase cruciale du V.I.E car l’entreprise a généralement en ligne de mire une intégration du jeune à la fin de la mission. « Nous avons considéré la formule comme une pré-embauche », affirme Xavier Orieux, directeur commercial de Rabaud, une PME de Vendée qui fabrique du matériel pour le BTP et l’agriculture. Le volontaire, recruté afin d’appuyer une relance de l’activité commerciale sur le marché allemand, vient d’être embauché comme attaché commercial basé à Berlin. Il faut également éviter de surdimensionner le profil. L’entreprise qui recherche un volontaire doit anticiper l’éventuelle intégration du candidat une fois la mission terminée. Si le V.I.E est un jeune sortant d’une grande école alors que le poste requiert une formation plus courte, il sera difficile de le recruter ultérieurement car la personne exigera un niveau de responsabilités et de rémunération que l’entreprise ne sera pas en mesure de satisfaire. Afin d’éviter de mauvaises surprises, il convient donc d’établir un profil de poste « bien cadré » et de définir par écrit le contenu de la mission.
> l’encadrement du jeune
Si la définition du contenu de la mission est essentielle, les entreprises interrogées soulignent également l’importance de l’encadrement du V.I.E. « C’est fonda- mental », affirme Gilles Le Mintier, président de Kadocom, la société qui a lancé le site de cadeaux en ligne Amikado.com. Des V.I.E ont été recrutés en 2009 pour l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. Ceux-ci sont installés au sein des filiales de la société (Allemagne et Espagne) ou de la chambre de commerce (Milan pour le V.I.E en Italie). Ces structures locales encadrent les volontaires et un système de reporting a été mis en place avec le siège, mais Gilles Le Mintier insiste sur l’importance des visites sur place, réalisées tous les trois ou quatre mois.
D. S.