La Fédération des industries mécaniques (FIM) a signé hier avec Ubifrance un accord de partenariat destiné à booster l’export du secteur. Un des points forts de cet accord consiste à augmenter le nombre d’actions collectives du programme France (participation à des salons, missions collectives, rencontres acheteurs, etc.). Celui-ci va presque tripler en 2013 par rapport à 2012 avec 112 actions communes conduites dans 40 pays différents contre 49 actions en 2012 dans 24 pays (voir le programme détaillé en fichier attaché).
Outre la présence sur des pavillons France de salons étrangers (Hanover Messe et Techtextil en Allemagne, SITP et Djazagri en Algérie, Analytica au Vietnam…), la FIM et ses syndicats membres ont plébiscité les actions de type « vendre à des grands comptes » à l’instar de l’action réalisée en 2012 avec le constructeur japonais Yanmar. Du coup, pour 2013, deux grands comptes ont été d’ores et déjà sélectionnés: Holcim en Suisse et Sinopec en Chine. D’autres types d’actions vont être également développées comme l’organisation de colloques techniques pour faire la promotion des équipements et technologies, notamment pour les syndicats de la machine textile et des industries papier de la FIM.
Autre point important de l’accord de partenariat: le renforcement de la mise en oeuvre de V.I.E (volontaires internationaux en entreprise) à temps partagé (trois entreprises se partagent les services d’un même V.I.E), notamment en permettant qu’ils soient hébergés dans les bureaux Ubifrance lorsque cela est possible ou au sein de grands groupes dans le cadre du portage. Actuellement 11 V.I.E sont en poste à temps partagé via la FIM, dont deux au sein des bureaux Ubifrance Brésil. Trois nouvelles intégrations sont prévues en novembre, dont une dans le bureau Ubifrance de Prague.
Présente lors de la cérémonie de signature qui avait lieu à Bercy, la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq, a clairement expliqué l’objectif de ce partenariat: « l’industrie mécanique représente 10% des exportations françaises. C’est un secteur majeur dont la croissance à l’international peut contribuer de manière significative au retour à l’équilibre de notre balance commerciale hors énergie ». Du coup, pour la ministre, les résultats de cet accord seront suivis à la loupe pour ensuite appliquer les mêmes recettes à d’autres secteurs.
De fait, a indiqué Jérôme Frantz, président de la FIM, « il est essentiel d’aller chercher la
croissance là où elle est, c’est-à-dire à l’international et plus particulièrement dans les régions en fort développement ». Avec un chiffre d’affaires de 45,2 milliards à l’export en 2011, les industries mécaniques occupent le 6ème rang mondial, derrière les Etats-Unis, l’Allemagne, la Chine, le Japon et l’Italie. Les exportations du secteur ont certes progressé de 8% en 2011 par rapport à 2010, mais elles restent encore trop fortement orientées sur l’Union européenne (55% du total), zone la moins dynamique.
Pour Jérôme Frantz, il est aussi vital pour l’industrie mécanique de s’organiser en filière à l’international « en créant des dynamiques industrielles entre secteurs clients sur le terrain mondial » à l’instar de ce qui se fait dans les secteurs de l’aéronautique et de l’énergie. Jérôme Frantz pointe du doigt notamment la filière de l’automobile où « les donneurs d’ordre n’affichent pas clairement leur volonté de pérenniser leurs sous-traitants pour qu’ils soient capables de les accompagner à l’export ».
Isabelle Verdier
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