L’Association française des sociétés financières (ASF)
rapporte, dans son dernier tableau de bord présenté le 6 mars, une croissance du
financement pour les professionnels bien plus favorable que pour les
particuliers, hors circuit bancaire.
Dans
les faits, pour l’année 2011 l’ASF note un rebond d’activité qui se confirme
pour les financements locatifs (ou leasing) des investissements d’équipement
des entreprises et des professionnels (+12,2%). Cela recouvre la location
assortie d’une option d’achat, la location financière (qui ne comporte pas
d’option d’achat) ou la location longue durée. Les équipements loués vont du
matériel de transport, de chantier, à la bureautique en passant par le matériel
médical ou industriel. Et concerne aussi la location d’immobilier
d’entreprise : malgré un repli (-10,5%), la production de crédit-bail immobilier
se maintient à un niveau particulièrement élevé.
Autre service, l’affacturage, qui affiche une progression de
+13,9% et confirme un haut niveau d’activité. Cela s’expliquant par le besoin
des PME et des grandes entreprises de ces services. L’affacturage leur permet de
bénéficier d’un financement de leurs besoins de trésorerie, de façon alternative
ou complémentaire au crédit bancaire classique, d’externaliser la gestion de
leur poste clients (gestion des règlements, recouvrement…), ce qui donne à
l’entreprise la possibilité de se concentrer sur son cœur de métier et de
couvrir le risque d’impayés. Sur le marché européen de l’affacturage, qui
représente environ les deux tiers du marché mondial, la France se situait en 2010
au deuxième rang derrière le Royaume-Uni, avec respectivement 15,5% et 23% du
total, selon les chiffres de l’ASF.
Néanmoins les factors français sont tous
agréés et supervisés par la
Banque centrale européenne (BCE), contrairement à un grand nombre
de leurs homologues européens, ce qui laisse craindre une distorsion de
concurrence notamment dans le cadre de l’application des règles du dispositif
Bâle III. « Il ne faudrait pas que
les réglementations à venir obèrent des perspectives relativement bien
orientées. L’ASF reste donc particulièrement attentive à la façon dont les
règles de Bâle III seront transposées en Europe et en France », a
déclaré Bruno Salmon, président de l’ASF. En outre, cet accord, qui impose un
dépôt de liquidité aux établissements, « impacte les sociétés de caution qui n’ont pas de liquidités»,
expliquait à son tour Françoise Palle-Guillabert, déléguée générale de l’ASF. « Alors qu’elles ne pratiquent pas d’activités
à risque telles que la spéculation mais au contraire un financement de l’activité
réelle ! », a-t-elle souligné. « C’est un problème complexe auquel nous sommes confrontés et nous demandons
à la Commission
européenne d’adapter le ratio de liquidités à ces sociétés. D’autant plus en
sachant qu’en France nos métiers sont beaucoup plus régulés que dans les autres
Etats membres, ce qui peut pénaliser les entreprises françaises ».
Alix Cauchoix
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