Invité à participer au sommet européen qui s’ouvre
aujourd’hui 27 juin à Bruxelles, Werner Hoyer, le président de la Banque européenne
d’investissement (BEI), devait présenter aux 27 les progrès accomplis pour
traduire en mesures concrètes les dispositions du plan de relance de 120
milliards adopté en juin 2012 sous la pression de François Hollande.
Rappelons
que les 10 milliards supplémentaires portés cette année au capital de la BEI, devraient permettre de
lever au total 60 milliards d’euros, soit la moitié du capital prévu pour ce
« pacte de croissance ». Quatre priorités ont été définies : les PME,
l’énergie, les infrastructures de transport et l’innovation. « Pour chaque
poste la BEI a
déjà augmenté son volume de prêt de 50 % », détaille un diplomate
français.
Sur les PME, par exemple, les investissements sont ainsi passés de 10
milliards à 16 milliards. « Comme nous lui avons demandé, la BEI prend aussi plus de
risques sur ses capitaux propres », se félicite cette même source.
Dernière piste qui devait être évoquée lors du sommet – dont les deux enjeux sont le
chômage des jeunes et la relance de l’investissement –, la mise en place de
nouveaux instruments pour promouvoir le financement des PME au sein de l’UE.
Plusieurs options seraient sur la table comme celle de mixer les moyens de la BEI et de la Commission européenne.
« La BEI
travaille aussi en étroite collaboration avec la BCE sur une nouvelle politique de
titrisation », précise un proche du dossier. Objectif ? Réduire les taux
d’intérêt des prêts accordés aux PME.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles