Les entreprises déjà présentes à l’international sont encore minoritaires mais elles ont décidément de quoi avoir le moral ! De fait, selon les résultats de la quatrième édition du Baromètre CCI International – Opinion Way sur les « PME-ETI françaises et l’internationalisation », 59 % des dirigeants ayant déjà une activité internationale prévoient « une augmentation de leur chiffre d’affaires » dans les deux ans qui viennent (pour 38 % non) et 45 % « envisagent une expansion de leur activité export », indique un communiqué de CCI International. Cet appétit pour l’export aura en outre un impact positif sur la création d’emploi sur le territoire national : 57 % des sondés envisagent en effet « de recruter du personnel en France ».
Ce sondage a été effectué du 21 avril au 19 mai dernier auprès de 1003 dirigeants d’entreprises de 20 salariés et plus. Parmi ces entreprises, 43 % ont déjà une activité à l’international soit par le biais d’une implantation (26 %) soit par un chiffre d’affaires export (35 %). Cette proportion est du même ordre que lors du précédent baromètre de 2015. A noter que 33 % d’entre elles ont déclaré avoir augmenté leur chiffre d’affaires international par rapport à l’an dernier.
La connaissance spontanée des organismes d’aide reste faible
Concernant les outils commerciaux que les entreprises mettent en place, on note que les entreprises déjà présentes à l’international sont plus dynamiques que les autres. Ainsi, si seulement 36 % de l’ensemble des sondés se sont dotés d’outils commerciaux pour mieux adresser leurs marché, cette proportion monte à 52 % pour les entreprises déjà présentes à l’international. Site Internet, publicité/publication professionnelle, tableaux de bords de gestion d’activité, documents marketing en langues étrangères, hotline en langues étrangères, procédure d’homologation type Opérateur économique agréé (OEA) sont, par ordre décroissant de citation, les outils évoqués dans l’étude.
Elles sont d’autant plus dynamiques que pour ce qui concernent les seules entreprises déjà exportatrices, entre celles qui prévoient une stabilité et celles qui anticipent une augmentation de chiffre d’affaires export, elles sont 96 % au total à afficher des perspectives positives à l’international. Elles sont en outre plutôt confiantes : elles sont à 83 % confiantes pour l’ensemble de leur activité (France et export), contre seulement 74 % pour les entreprises non présentes à l’international. Parmi les retombées positives de cette internationalisation, quatre sont plébiscité à plus de 80 % : chiffre d’affaires, conquête de nouveaux clients, notoriété, image de l’entreprise.
Bonne nouvelle pour le réseau consulaire : il apparaît cette année encore en tête des organismes cités spontanément par les entreprises pour l’aide à l’internationalisation avec toutefois un taux assez bas : 20 % pour les CCI en France (28 % chez les entreprises déjà à l’international) et 7 % pour les CCI françaises à l’étranger (12 % chez les entreprises déjà à l’international). Coface est le deuxième plus cité (9% pour l’ensemble, et 16 % pour celles qui sont déjà internationalisées) devant Business France (8 % et 16 %). Mais au total, on ne peut que constater que la connaissance spontanée des organismes d’aide reste faible
Un motif de satisfaction pour les chambres : la forte proportion d’entreprises qui considèrent qu’elles sont les mieux placées pour les accompagner à l’étranger : les CCI en France récoltent 46 % et les CCIFI 36 %.
C.G
Pour en savoir plus :
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