Compléments alimentaires bio : Biophytis bénéficie d’un véritable « pont culturel »
« Le bilan de notre V.I.E est vraiment positif », affirme Stanislas Veillet, président de Biophytis, une jeune
entreprise innovante spécialisée dans le développement et la production de compléments et d’ingrédients alimentaires bio à base d’extraits de plantes issues de la biodiversité amazonienne.
Déjà implantée au Brésil avec une structure commerciale et un laboratoire, la société avait besoin d’un responsable marketing et commercial. Sa mission : étudier et organiser l’adaptation au marché brésilien d’une gamme de compléments alimentaires, suivre les procédures d’enregistrement des produits et identifier des partenaires commerciaux.
Suite à une annonce passée sur le site Civiweb, Biophytis reçoit une dizaine de réponses de qualité. « La connaissance du Brésil et sa capacité d’autonomie ont été des facteurs décisifs du choix de Claire Frelin », explique Stanislas Veillet. La V.I.E démarre en janvier 2009 avec une période de formation de trois mois en France. Le principal problème rencontré réside dans le fait que la durée du volontariat au Brésil est limitée à un an en raison de la nécessité d’un visa temporaire de travail limité à cette période et non reconductible. « Claire n’a pas tout fait mais en neuf mois sur place, elle a réalisé l’étude du marché et l’adaptation des produits tout en engageant la recherche de distributeurs », précise-t-il.
Son rôle va bien au-delà de ce qui avait été défini dans le profil. Seule Française dans la filiale, Claire Frelin permet de faire passer les messages de la France vers le Brésil mais aussi d’assurer des « remontées » très précieuses depuis le terrain. « Elle est un véritable pont culturel », conclut Stanislas Veillet qui envisage une embauche à la fin du V.I.E en mars 2010. .
D.S.
La mission selon Claire Frelin « Un niveau de responsabilités important »
Diplômée de l’ESCP-Pau, Claire Frelin, 25 ans, porte un intérêt particulier à l’Amérique latine et notamment au
Brésil, un pays où elle a déjà une eu une première expérience professionnelle dans une entreprise brésilienne
en plus d’un stage dans le cadre d’un échange universitaire.
Un V.I.E au Brésil lui est apparu comme un excellent instrument pour continuer à résider dans ce pays et y construire sa carrière professionnelle.
Pour obtenir un V.I.E, Claire Frelin postule sur le Civiweb mais utilise aussi d’autres canaux : envoi de CV directement auprès des sociétés françaises installées au Brésil et de leurs filiales, chambre de commerce France-Brésil, Mission économique, présence au forum V.I.E de Paris, etc. Grâce au Civiweb, elle reçoit plusieurs offres dont celle de Biophytis et passe cinq entretiens. « J’ai choisi Biophytis car cette société correspond parfaitement à mes attentes », avoue-t-elle.
Responsable marketing et commercial, Claire Frelin travaille au sein d’une équipe de sept personnes pilotée par un directeur général brésilien, Clayton Correa. « Quand on est V.I.E dans une petite structure, il faut savoir prendre des initiatives. Même si on est encadré, le niveau de responsabilités est plus important qu’en France », affirme-t-elle. Bilan donc positif pour le volontaire : « C’est une expérience très enrichissante mais pas toujours facile. Même si les Brésiliens et les Français sont très proches, il y a de vraies différences culturelles dont il faut tenir compte pour réussir au Brésil », conclut-elle. .
D.S.
V.I.E au Brésil : un effectif en pleine croissance
Au Brésil, les entreprises utilisent le V.I.E dans un cadre relativement contraint, la réglementation limitant la durée
du contrat à douze mois, sauf pour une personne qui aurait la double nationalité ou serait mariée avec un Brésilien. À ce jour, le pays accueille 72 volontaires, mais le nombre de filiales françaises ayant progressé au rythme de 35 nouvelles entreprises par an (450 à fin 2009), cet effectif devrait rapidement être revu à la hausse, estime Dominique Mauppin, le chef de la Mission économique à São Paulo. Il précise que ce renforcement de la présence française est le fait de PME qui ont su tirer avantage des services d’appui d’Ubifrance et des Missions économiques.
À l’instar de ces 116 entreprises françaises venues assister à des rencontres d’affaires au Brésil en novembre 2008 et dont un sur cinq a créé ou décidé de créer une filiale dans les dix mois qui ont suivi. Pour ces PME en phase de prospection ou de première implantation, le V.I.E est une bonne formule, selon Dominique Mauppin.
Et pas si coûteuse : l’indemnité mensuelle, en décembre 2009, atteint 1 699,86 euros dans la plupart
des villes et grimpe à 1 953,61 euros à São Paulo et 1 923,95 euros à Rio de Janeiro. Depuis trois ans, la Mission économique à São Paulo héberge un V.I.E pour le compte de la Fédération des industries mécaniques (FIM) afin d’aider ses membres à se développer sur ce marché. Un second va compléter le dispositif à Rio de Janeiro.
Attention, le V.I.E doit impérativement maîtriser le portugais, la langue de travail au Brésil.
S.F.