Les entreprises françaises souhaitant se développer à l’international ne sont pas suffisamment bien informées des dispositifs d’appui existant, c’est ce que révèle le deuxième baromètre* de CCI International intitulé « Les PME-ETI françaises et l’internationalisation« , paru en juin.
Réalisé par CCI International en partenariat avec OpinionWay et TV5 Monde, ce sondage a été mené, du 25 avril au 20 mai 2014, auprès de 503 dirigeants d’entreprise française de 20 salariés et plus. Parmi les entreprises sollicitées pour la réalisation du baromètre, 29 % sont implantées à l’étranger et 44 % réalisent un chiffre d’affaires à l’export. Au total, 52 % d’entre elles sont présentes à l’international.
A la question : « vous sentez-vous informé concernant les mesures et dispositifs existants en matière d’aide au développement », 27 % des entreprises répondent se sentir informées tandis que 66 % ne se sentent pas informées. Dominique Brunin, délégué général de CCI France International a regretté que les dispositifs d’aide soient méconnus des entreprises, le 11 juin, lors d’un entretien sur la chaîne TV5 Monde. Selon lui, les entreprises tricolores expriment deux types d’obstacles dans ce sondage dans leur expansion internationale : « le premier obstacle, c’est l’expression par les entreprises d’un manque d’information, la nécessité pour elles d’avoir un accès plus facile à plus d’information sur les pays et sur leur potentiel de marché ». Le deuxième obstacle « est celui de l’ensemble des formalités (aussi bien en France que dans les pays ciblés par les entreprises) pour s’implanter à l’étranger ou pour exporter tout simplement ».
Tendance qui devrait réjouir le réseau consulaire : 50 % des entreprises du baromètre présentes à l’international ont déjà fait appel à des Chambres de commerce et d’industrie basées en France et à l’étranger (45 % pour les CCI en France et 25 % des CCIFE). Elles sont, par ailleurs, 37 % à avoir eu recours à Coface, 30 % à Ubifrance et 12 % à Bpifrance. De manière générale, 64 % des entreprises présentes à l’international ont fait appel à au moins un organisme d’accompagnement. Les organismes les plus sollicités étant les CCI, Coface et Ubifrance.
Mais paradoxalement, les sondés expriment aussi une frustration : seuls 29 % disent se sentir accompagnés par les pouvoirs publics. Un constat partagé par 32 % des dirigeants dont l’entreprise est présente à l’export. De manière globale, 59 % des entreprises ne se sentent pas accompagnées par les pouvoirs publics.
Pourtant, l’international devient une priorité haute : 30 % des entreprises interrogées considèrent « le positionnement sur de nouveaux marchés géographiques » comme une priorité après « la stratégie commerciale », -citée par 45 % des sondés-, et avant l’innovation (24 %). Même si l’innovation est considérée massivement -86 %- comme un atout pour l’international. Et parmi les entreprises déjà présentes à l’international, 36 % affirment que « le positionnement sur de nouveaux marchés géographiques » est l’un de leur principal enjeu stratégique, après la stratégie commerciale (47 %) et avant l’innovation, un facteur cité par 30 % des chefs d’entreprise interrogés.
Pour Dominique Brunin, le point important est « la constance dans l’intérêt des entreprises à s’internationaliser ». Et d’ajouter : « Les entreprises françaises, aujourd’hui, ont bien compris qu’elles vont devoir aller chercher leur chiffre d’affaires, leurs nouveaux clients, leur croissance sur les marchés extérieurs, à l’étranger, puisque le marché domestique, le marché national français est plutôt, lui, souvent en situation de stagnation ou en situation de régression ».
Venice Affre
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