S’il ne fallait retenir que deux mots de l’intervention de Rémy Rioux (notre photo), lors d’une réunion interne à l’Agence française de développement (AFD) le 4 octobre, ce serait « autonomie » et « Afrique ». D’après un participant à cette assemblée à huis clos, organisée 100 jours après la prise en mains de l’institution par l’ancien secrétaire général adjoint du Quai d’Orsay, le directeur général de l’AFD veut « convertir la machine administrative en une organisation souple, avec des circuits courts, capable de lui donner une réelle autonomie ».
Le fait que Rémy Rioux ne veuille plus entendre parler du mot « tutelle », préférant le remplacer par « actionnaires », illustrerait sa volonté de transformer l’AFD en une sorte de « Jica », du nom de l’agence japonaise de coopération, indépendante de l’État. Le rapprochement avec la Caisse des dépôts (CDC) devrait lui en donner l’opportunité…